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jeudi 3 avril 2014

SOMMET UNION EUROPÉENNE - AFRIQUE : TOUS DERRIÈRE LA CENTRAFRIQUE

Des dirigeants européens et africains, conduits par la France, ont réaffirmé ce mercredi leur engagement à enrayer la spirale de la violence en République Centrafricaine, pays dans lequel l'Union Européenne va déployer 800 soldats d'ici la fin du mois de mai prochain.
Une réunion de haut-niveau ouvrant le 4e sommet UE-Afrique à Bruxelles, «a mis en avant l’engagement conjoint de l’UE et de l’Afrique de répondre» à cette crise, «et contribuer à une stabilisation durable du pays», selon les conclusions adoptées par les dirigeants de plus de 20 pays européens et africains.
Ils ont «appelé solennellement tous les Centrafricains à déposer les armes», inquiets de la recrudescence des violences entre communautés chrétienne et musulmane.
Sur ce dossier, comme sur l’ensemble des relations avec l’Afrique, le président français François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont affiché leur volonté de davantage travailler ensemble.
M. Hollande a proposé une «alliance» entre les deux continents, «autour de trois enjeux: la sécurité, le développement et l’environnement».
Berlin et Paris veulent «jouer un rôle moteur» en Afrique, a souligné Mme Merkel, y voyant un «nouveau parcours» pour son pays, qui a finalement décidé de participer, avec deux avions de transports, à l’opération en Centrafrique.
- Dans l’attente de l’ONU -
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté la communauté internationale à «fournir les troupes supplémentaires nécessaires et des fonds».
L’ONU prévoit de déployer d’ici la mi-septembre 12.000 soldats et policiers en Centrafrique pour prendre le relais de la force africaine (Misca) présente sur place aux côtés des 2.000 soldats français de l’opération Sangaris.
La Misca a dû se défendre cette semaine d’accusations portées contre des militaires tchadiens ayant tué au moins 24 personnes à Bangui samedi en tirant sur la foule. Le Premier ministre centrafricain André Nzapayaké a affirmé mercredi qu’ils ripostaient à une attaque, confirmant la thèse de la Misca.
Eufor-RCA, l’opération de l’UE ayant tardé à se concrétiser faute de suffisamment de contributions des Etats membres, doit appuyer ces forces, pour «assurer que les projets humanitaires puissent être menés à bien», a souligné son commandant, le général Philippe Pontiès.
«Trois quarts» des 800 hommes devant être déployés d’ici mai «travailleront directement à sécuriser» l’aéroport et deux arrondissements de Bangui, a-t-il souligné. Si nécessaire, cette force pourrait être renforcée pour atteindre jusqu’à un millier d’hommes. L’UE avait retenu ce chiffre total en annonçant mardi sa décision de déployer la force.
L’UE a aussi décidé de consacrer 30 millions d’euros - sur le total des 352 millions d’euros qu’elle a engagés en faveur de la stabilisation de la Centrafrique - à la reconstruction d’un embryon d’Etat.
- Faire taire les armes -
Refonder une structure étatique est un impératif pour permettre l’absorption et la distribution de tous les fonds déjà promis au pays, a souligné une source européenne.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a pour sa part annoncé le déblocage de 7,2 millions d’euros supplémentaire, portant l’aide humanitaire britannique à 27,8 millions d’euros.
La nécessité de «faire taire les armes» dans ce pays, mais aussi sur tout un continent miné par des crises à répétition, a été mise en avant par la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a confirmé un accord au sein de l’UE pour abonder la «Facilité africaine» de 800 millions d’euros pour la période 2014-2016. Ce fonds vise à renforcer les capacités africaines de prévention et gestion des conflits.
«L’accent doit être mis sur l’investissement humain, afin que l’Afrique, sûre d’elle-même, puisse résoudre ses problèmes», a assuré Mme Merkel, y voyant la logique à faire prévaloir dans le partenariat UE-Afrique.
L’Europe a aussi «besoin de l’aide de l’Afrique», notamment pour tarir l’immigration irrégulière et faire face au changement climatique, a souligné le président du Conseil européen, M. Herman Van Rompuy.
Ces dossiers, ainsi que la coopération économique avec l’Afrique, où la Chine avance ses pions, doivent être au menu jeudi de la seconde journée du sommet.

mardi 1 avril 2014

MANUEL VALLS : CET AMBITIEUX DEVENU PREMIER MINISTRE DE LA FRANCE

Après de longues semaines de spéculations, qui ont vu la liste des prétendants crédibles pour le poste de premier ministre, Matignon se réduire à son nom et à celui de Jean-Marc Ayrault. Après plusieurs jours d'un intense rapport de force entre les deux hommes et quelques heures qui ont vu ministres et conseillers friser la crise de nerfs, la nomination de Manuel Valls au poste de premier ministre a été confirmée, lundi 31 mars par le président Hollande.


Le ministre de l'intérieur, qui n'envisageait de quitter la place Beauvau que pour Matignon, aura donc eu gain de cause. Au mois de novembre dernier, l'éventualité de nomination à ce poste prestigieux et dangereux avait déjà été évoquée entre Manuel Valls et François Hollande, avant d'être finalement abandonnée. M. Ayrault avait alors sauvé sa place à Matignon en lançant sa grande réforme fiscale. 

MANUEL VALLS : UN PUR PRODUIT DES SONDAGES
Au regard de l'ampleur de la débâcle de la gauche aux récentes élections municipales, François Hollande a donc dû se résoudre à la nomination de son ministre de l'intérieur, dont la puissance en termes de popularité, à terme, ne peut constituer pour lui qu'un motif d'inquiétude. « Lundi matin, il sondait encore les derniers espoirs qu'il avait de ne pas se résigner à Valls », explique une source au sein de l'exécutif. A cette heure, il n'avait de fait pas encore tranché, maintenant dans l'incertitude jusqu'à son entourage proche. C'était avant qu'il ne reçoive à l'Élysée Jean-Marc Ayrault, puis Manuel Valls, donc, à qui il a annoncé sa nomination.
Entre le risque de grogne au sein de sa majorité et l'impérieuse nécessité de réagir vite et fort après la déroute historique de dimanche soir, le chef de l'État a vite fait le calcul. Coût et bénéfice politique ont été soigneusement pesés par M. Hollande, condamné à nommer un chef du gouvernement susceptible, à terme, de le concurrencer dans la perspective de 2017. Et, aussi, une personnalité fortement clivante à gauche, qui a crispé au sein du PS et de ses alliés de gauche.

RAPPORT DE FORCE
Inconnu du grand public il y a quatre ans encore, vilipendé par ses camarades socialistes comme le « sarkozyste » du PS, coutumiers des prises de position iconoclastes au sein de son propre parti, Manuel Valls a connu une progression sondagière exponentielle, jusqu'à s'imposer, quelques mois après son arrivée à Beauvau, comme la personnalité politique la plus populaire et le ministre le plus apprécié d'un gouvernement qui compte peu de personnalités reconnues par l'opinion.
Il a également été au cœur de nombreuses passes d'armes au sein de la majorité et de l'exécutif, de la réforme pénale à l'affaire Leonarda, en passant par ses propos sur les Roms. Mais l'image de Manuel Valls, incarnation de l'autorité qui fait tant défaut au président, sur fond de nécessité d'en finir avec deux ans d'amateurisme et de couacs, l'aura emporté. Le chef de l'État, qui ne comprend, au fond, que le rapport de force, aura donc été contraint de céder à celui de ses ministres qui en joue le plus.

COOPÉRATION: LA CHINE, CETTE DICTATURE QUE LA FRANCE AIME TANT...

L’indignation sélective légendaire de la France a encore de beaux jours devant elle. Alors que Vladimir Poutine est régulièrement pointé du doigt comme étant un dangereux dictateur peu recommandable, les présidents chinois, quel qu'ils soient, sont accueillis avec tambours et trompettes en France. La consigne est claire: ne pas froisser le grand ami susceptible de l'empire du milieu. L’accueil en grandes pompes du président Xi Jinping en est une illustration parfaite. 

Xi Jinping débarque en France et la République est sur son 31. Arrivée aux Invalides devant la majestueuse esplanade, dîner d’État au palais de l'Élysée, concert grandiose à l’Opéra Royale du château de Versailles,et diner privé au Grand Trianon. Difficile de faire mieux ! C’est bien un ami que la France reçoit, un ami qu’elle veut droloter et caresser dans le sens du poil. Un ami à qui on a épargné la traditionnelle conférence de presse pour éviter que les journalistes ne posent des questions gênantes sur les droits de l’homme. Drôle de positionnement de la part d’un pays qui veille à placer sa diplomatie dans le camp de la défense de la démocratie, de la justice et la défense des libertés. 

                  Aujourd'hui, 40% du déficit commercial français est dû aux Chinois


Entre la France et la Chine, des contrats juteux sont en jeu. Partenariat avec PSA, vente de centrales nucléaires, d’usines de retraitement, vente d’avions, industrie pharmaceutique (la visite à Lyon chez les laboratoires Mérieux..), ouverture du marché chinois, produits de bouche (charcuterie, vins..). Le marché potentiel est énorme. Aujourd'hui, 40% du déficit commercial français est dû à la Chine. Vendre aux Chinois, c’est l’avenir ! Sans parler des milliers de touristes annuels (1.600.000 environ) qui viennent pour dépenser sans compter dans les boutiques françaises.
Vous l'aurez compris.Business is business.Les affaires c'est les affaires!  On est prêt à commercer avec le diable! Qui dit mieux?

lundi 31 mars 2014

FRANCE : ÉLECTIONS MUNICIPALES - ANALYSE DES RÉSULTATS DU SECOND TOUR

MUNICIPALES 2014 : DIMANCHE NOIR POUR LE PARTI SOCIALISTE AU POUVOIR

L'UMP, principal parti d'opposition, a réussi son pari ce dimanche qui peut être considéré comme "noir" pour le parti socialiste de François Hollande. En effet: une « vague bleue » a défilé sur l'Hexagone à l'issue du second tour des élections municipales. Après son succès au premier tour, l'UMP de Nicolas Sarkozy, aidé en cela par ses alliés du centre,  a dopé la liste de ses conquêtes lors du second tour.

La droite reprend à la gauche six grandes villes de plus de 100 000 habitants : Toulouse, Saint-Étienne, Angers, Reims, Amiens et Caen. Elle conquiert des dizaines de villes moyennes détenues jusqu'alors par la gauche, telles Pau, Quimper, Limoges, Tourcoing, Anglet, Chambéry, Belfort, Nevers, Dunkerque, Valence, Angoulême ou Roubaix.
Dans les deux plus grandes villes de France, sans surprise : Marseille la deuxième ville de France reste à droite, et Paris la capitale reste à gauche. Jean-Claude Gaudin est largement réélu à Marseille tandis que dans la capitale, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait été la surprise du premier tour, n'a pas réussi à créer l'exploit et a mordu la poussière face à Anne Hidalgo qui devient ainsi la première femme élue maire de Paris la capitale.
LA « VAGUE BLEUE » DE L'UMP DÉFERLE T-ELLE SUR LA FRANCE ?
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, s'est aussitôt félicité d'une « vague bleue », proclamant que son parti était « le premier de France »« Il s'agit sans doute de la première grande victoire électorale à une élection locale de l'UMP depuis sa création », en 2002, a-t-il poursuivi. La droite réussit son pari : elle s'était fixé pour objectif de renverser le rapport de forces dans les quelque 1 100 communes de plus de 9 000 habitants contrôlées jusqu'ici à 54,5 % par la gauche. Après les  29 villes moyennes reprises à la gauche dès le premier tour, 80 à 100 villes devraient compléter l'équation dimanche.
La droite a enregistré plusieurs victoires symboliques, notamment à Quimper, détenue par le socialiste Bernard Poignant, qui est un proche de François Hollande. La tête de liste UMP-UDI Ludovic Jolivet totalise 56,6 % des voix contre 43,4 % pour Bernard Poignant. Sa défaite est un symbole dans cette France de l'Ouest, longtemps acquise au socialisme municipal, et un signal envoyé directement au président de la République. Autre résultat dense de signification : la gauche perd Limoges, un de ses bastions historiques, qu'elle détenait depuis 1912. Le candidat UMP Emile-Roger Lombertie l'a emporté face au maire sortant, le socialiste Alain Rodet, selon des résultats partiels communiqués par la préfecture portant sur plus de 95 % des bulletins. Gérée par la gauche depuis vingt-cinq ans, la ville de Chambéry a basculé à droite, avec la victoire de l'UMP Michel Dantin, aux dépens de la maire socialiste sortante, Bernadette Laclais. La Roche-sur-Yon (Vendée), qui était à gauche depuis 1977, est aussi passée à droite, tout comme Nevers, bastion socialiste depuis quarante-trois ans. A Belfort, l'UMP Damien Meslot l'emporte face au maire sortant PS dans le fief de Jean-Pierre Chevènement, détenu par la gauche depuis 1977. 
Tourcoing, le député UMP Gérald Darmanin a délogé de l'hôtel de ville le maire socialiste sortant, Michel-François Delannoy, en gagnant avec 45,61 % des voix, selon des résultats définitifs. Anglet bascule également à droite, comme Ajaccio. Le député UMP Laurent Marcangeli a battu le maire divers gauche sortant Simon Renucci. Valence a aussi basculé à droite, avec la victoire de l'UMP Nicolas Daragon devant le sortant, Alain Maurice (PS), qui avait ravi la mairie en 2008.Montbéliard, détenue par le PS, bascule aussi à l'UMP. Idem à Tours, Périgueux, Angoulême, Saint-Chamond, et Roanne.
ZÉRO CONQUÊTE À STRASBOURG
Autre bonne nouvelle pour l'UMP, le parti de Jean-François Copé : la droite aurait réussi à maintenir dans son escarcelle des villes qu'elle détenait déjà, telles Nîmes, où le maire sortant, Jean-Paul Fournier, l'emporte, avec 46,9 % des voix, et Perpignan, où le sortant UMP, Jean-Marc Pujol, l'emporte, avec 55,3 % des voix, face au frontiste Louis Aliot (44,7 %). Dunkerque reste également à droite.
En revanche, l'UMP perd quelques mairies : celle d'Avignon, que le parti socialiste arrache, en profitant de la division droite-extrême droite. Autres mairies perdues par la droite et conquise cette fois par l'extrême droite : Béziers, prise par Robert Ménard, soutenu par le FN, et Fréjus, remportée par David Rachline.
L'UMP échoue à conquérir plusieurs villes cibles, dont Strasbourg, où le maire socialiste sortant, Roland Ries, est réélu dans le cadre d'une triangulaire avec l'UMP Fabienne Keller et le Front National Jean-Luc Schaffhauser. M. Ries obtient 47,2 % des voix, Mme Keller 44,3 % et M. Schaffhauser 8,5 %, selon nos estimations.
Metz, la droite n'a pas réussi non plus son pari de reprendre la ville au parti socialiste de François Hollande. En effet, le maire sortant, Dominique Gros, a été réélu, avec 43,2 % des voix. A Auxerre, l'UMP Guillaume Larrivé n'est pas arrivé (sans mauvais jeu de mots) à reprendre la ville au parti socialiste qui reconnaît néanmoins, tout compte fait, sa lourde défaite sur l'ensemble du territoire.
Alors question au président Hollande : le remaniement, c'est maintenant ?

Municipales : la carte de France des résultats




dimanche 30 mars 2014

VIDEO : LA POLICE TROUVE UN MIGRANT AFRICAIN CACHE DANS ... UNE VALISE !

Au cours d’un contrôle de routine dans l’enclave de Melilla le vendredi 28 Février 2014, les douaniers sont tombés sur une découverte qui aurait pu être insolite si elle ne reflétait pas une réalité  dramatique. En effet, un jeune migrant africain qui tentait de passer la frontière entre le Maroc et l’Espagne était  caché à l’intérieur d’une ...valise! Ces images qui ont fait le tour de la toile mondiale sont le reflet palpable des dures réalités de l'immigration clandestine. Un marocain de 39 ans avait des difficultés pour traîner sa valise à roulettes, ce qui a éveillé les soupçons des policiers. Ceux-ci ont donc procéder au contrôle de la valise en question avant de retrouver à l'intérieur, un migrant africain. L'homme qui transportait la valise a été interpellé et mis à la disposition de la justice pour infraction à la législation sur les étrangers. Le jeune migrant malien sans papiers caché à l'intérieur de la valise a été transféré dans un centre de rétention pour migrants, le Ceti, à Melilla.


Ce jour-là, plus de 200 migrants venus d'Afrique subsaharienne ont tenté de franchir la frontière espagnole à Melilla, l’une des arrivées les plus massives de ces dernières années.
Le nombre de personnes en situation irrégulière appréhendées à la frontière espagnole a considérablement augmenté ces derniers mois. Il y a une semaine, la police espagnole a intercepté un véhicule muni d’un double-fond où s’étaient cachés deux migrants subsahariens. Tandis que le 7 février, des hommes en moto roulant à vive allure ont tenté de traverser la frontière à Melilla. Un procédé connu sous le nom de "moto kamikaze".


D’après Human Right Watch, on dénombre environ 25 000 migrants subsahariens au Maroc qui espèrent traverser la frontière un jour ou l'autre pour regagner l'eldorado européen.

samedi 29 mars 2014

FRANCE : ELLE EST FEMME... ELLE EST NOIRE... ELLE EST MUSULMANE... ET ELLE EST MAIRE !

Elle s'appelle Marieme Tamata-Varin. Elle cumule à elle seule tous les "défauts" d'une certaine société française en proie aux démons du machisme, du racisme, et de l'islamophobie. C'est qu'elle est à la fois femme, noire et musulmane... Le comble, penseront certains esprits chagrins. Mais seulement voilà, en dépit ce que certains esprits rétrogrades pourraient considérer à tort comme des "tares", elle a élue maire de Yèbles, un petit village de 700 habitants situé au nord-est de Melun, en Seine-et-Marne. Une ascension vraiment exceptionnelle pour cette jeune femme de 32 ans, originaire de la Mauritanie.  Car tous ces semblables ne peuvent pas en dire autant. Et pour cause !
Alors que le premier tour des élections municipales en France a montré assez clairement ça et là une forte montée en puissance du Front National en France, les membres du conseil municipal de la nouvelle Maire, qui ont raflé les 15 sièges en jeu dimanche dernier, ont élu hier soir à l'unanimité, cette femme noire et musulmane. Une grande première en France, de l'avis des observateurs avertis de la scène politique française. 
Un parcours sans faute malgré les embûches
Cette jeune femme d'origine mauritanienne est arrivée à Paris il y a quatorze ans pour y suivre des études de commerce international. Après avoir quitté Courbevoie dans les Hauts-de-Seine en région parisienne, à la recherche d'espace, elle s'installe en 2004 à Yèbles, un petit village près de Melun. Un an après, elle se marie à un Tahitien converti à l'islam. Leurs premiers pas dans ce village de Brie, terre plutôt fertile pour le Front National,  n'ont pas toujours été aussi faciles qu'on pourrait le croire. Loin de là. « Les gens nous regardaient bizarrement », se rappelle cette maman d'une famille recomposée de quatre enfants. Déléguée de parents d'élèves, elle est approchée par le maire d'alors, en vue d'intégrer sa liste pour les municipales de 2008 : « Si j'ai été bénévole, c'est parce que j'avais envie de participer à la vie de la commune, assure celle qui a obtenu la nationalité française la même année. Je n'avais jamais envisagé de faire de la politique. »
Conseillère municipale, puis 2 e adjointe, elle se démène comme un beau diable pour trouver les financements afin de construire une école maternelle dans le village, puis se lance dans la course à la mairie, après un ultime désaccord avec le maire. Celui-ci figurait sur la liste opposante, montée après sa déclaration de candidature : « Si j'avais été blonde aux yeux bleus, il n'y aurait pas eu de liste adverse, mais comme je suis noire et étrangère... » D'après elle, la campagne a été virulente, elle a même déposé une plainte en diffamation : « Le vrai racisme, à Yèbles, je l'ai vécu pendant la campagne, dit-elle. On a sali mon nom. Ça m'a fait beaucoup de mal. Mais je ne voulais pas être la victime. »
Dans le village, certains se cachent derrière des « sans commentaire » ou des « on n'y peut rien » pour botter en touche. D'autres n'ont pas regardé sa couleur : « Je m'intéresse plus à son bilan et ses compétences qu'à sa religion », lance un habitant. « Son bilan parle pour elle ». Voilà qui est dit! Qui a dit qu'on ne peut pas être noir et musulman et brigué un mandat électif en France? Certes c'est une exception qui confirme la règle mais qui pourrait aussi faire des émules. 

vendredi 28 mars 2014

FACEBOOK VEUT OUVRIR L'ACCÈS INTERNET PARTOUT DANS LE MONDE

Facebook  le célèbre réseau social américain a dévoilé récemment une initiative en vue d'un partenariat avec d'autres entreprises visant à étendre l'accès à Internet dans les pays pauvres, alors que le public potentiellement connecté atteint la saturation dans les pays riches.
Ce projet baptisé Internet.org vise à élargir l'accès à Internet à 5 milliards de personnes – sur une population mondiale de 7 milliards –, en réduisant drastiquement le coût des services internet de base sur les téléphones mobiles dans les pays en voie de développement. Aujourd'hui il n'y a que 2,7 milliards de personnes, soit un peu plus d'un tiers de la population mondiale, qui ont accès à Internet, et le nombre de nouveaux connectés chaque année reste faible. 
SIMPLIFIER LES APPLICATIONS MOBILE

Pour parvenir à leur objectif, les sept groupes partenaires (Nokia, Ericsson,Samsung, les concepteurs de composants Qualcomm et MediaTek et le navigateur internet Opera) se proposent de développer des projets communs, partager leurs connaissances mais aussi mobiliser les industriels et les dirigeants politiques pour simplifier les applications mobiles, améliorer les composants des téléphones et des réseaux afin qu'ils soient plus performants en consommant moins d'énergie, et  aussi développer des smartphones à bas prix.

Le partenariat Internet.org est calqué sur un autre projet déjà mené par Facebook,Open Compute Project, lancé en avril 2011 et visant à démocratiser et améliorer les matériels utilisés dans les "data centers" (centres de données), tout en les rendant moins gourmands en énergie. Google a aussi proposé un accès à bas prix à Internet avec Google Free Zone, qui permet d'accéder gratuitement aux réseaux sociaux, moteur de recherche et messagerie maison depuis un téléphone portable sans abonnement téléphonique.

"PROPAGANDE" POUR FACEBOOK
"C'est de la propagande", affirme Trip Chowdhry, analyste de Global Equities Research. Pour lui Facebook et ses partenaires lancent ce projet pour gagner de nouveaux marchés dans des pays à potentiel de croissance. Les pays riches sont saturés alors que les zones pauvres comme l'Afrique, l'Amérique latine et certains pays d'Asie sont des réservoirs de nouveaux clients. "En Inde, même si seulement 1 % des gens deviennent riches, cela représentera 10 millions de personnes. Des multinationales comme Starbucks ont tout intérêt à pouvoir les toucher" par la publicité, fait-il remarquer.
Pour lui, si l'initiative de Facebook et ses partenaires était réellement altruiste elle devrait se focaliser d'abord sur l'investissement dans l'électricité. "Beaucoup de régions pauvres n'ont accès à l'électricité que trois à quatre heures par jour. Et vous pensez qu'ils vont en profiter pour aller sur Facebook ?", ajoute Trip Chowdhry.
Le site d'analystes 247 Wall St qualifie pour sa part le projet d'irréaliste. "Donner accès à l'Internet à 5 milliards de personnes c'est comme leur apporter de la nourriture, de l'eau et l'accès à l'enseignement. La logistique et les coûts défient le pouvoir financier d'entreprises comme Qualcomm, encore plus quand elles sont en difficulté comme Nokia""Il faudrait injecter des centaines de milliards de dollars pour créer les infrastructures nécessaires", d'autant que beaucoup des gouvernements des pays concernés "ne veulent pas que leurs citoyens soient connectés à Internet".

CACHE-CACHE : OBAMA ET POUTINE JOUENT AU CHAT ET A LA SOURIS

Au terme de plusieurs semaines d'escalade entre Moscou et la fameuse "communauté internationale",  la patron du Kremlin Vladimir Poutine a appelé son homologue américain Barack Obama ce vendredi, « pour discuter au sujet de la proposition américaine d'une résolution diplomatique de la crise en Ukraine », a annoncé un communiqué de la Maison Blanche diffusé à Riyad, où le président des États-Unis achève sa tournée en Europe et en Arabie saoudite. Il a reçu l'appel du président russe à son retour à l'hôtel après un entretien de deux heures avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite.

Barack Obama a suggéré à Vladimir Poutine de porter sa réponse par écrit. Les deux présidents se sont mis d'accord pour renvoyer la discussion sur les prochaines étapes à leurs ministres des affaires étrangères respectifs.

UNE SOLUTION DIPLOMATIQUE « TOUJOURS POSSIBLE »
M. Obama a fait valoir que le gouvernement ukrainien continue d'adopter une approche de « retenue » et de « désescalade », et qu'il avance dans la direction de réformes constitutionnelles et d'élections démocratiques. Il a appelé la Russie à soutenir ce processus et à « éviter de nouvelles provocations », comme celle de masser des troupes à la frontière russo-ukrainienne.
Toujours selon le communiqué, M. Obama a répété qu'une solution diplomatique était toujours possible, mais à condition que la Russie retire ses troupes et ne prenne pas d'initiative supplémentaire susceptible « de violer davantage l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine ».
Au même moment, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré qu'il avait reçu des assurances de Vladimir Poutine sur le fait qu'il n'avait « aucune intention » d'envahir le sud ou l'est de l'Ukraine.
Nous osons croire que cet appel débouchera pour de vrai sur une véritable sortie de crise à l'effet de tuer la nouvelle guerre froide dans l'œuf. A condition que Poutine et Obama cessent de jouer au jeu du chat et de la souris!

jeudi 27 mars 2014

VIVRE EN EUROPE AUJOURD'HUI OU VIVRE HORS DE L'EUROPE ?

 
Aujourd'hui, vivre en Europe semble être manifestement un meilleur choix de vie que dans bien d’autres pays de notre planète. Et pourtant, à y regarder de près, ce bien-être est de plus en plus miné par la crise et la perte de confiance des citoyens européens à l'égard des institutions qui les dirigent. 
Il est intéressant de regarder des photos de l'Europe, prises de nuit par satellite. Des taches blanches et lumineuses indiquent clairement les zones les plus développées - le Benelux, la région parisienne, le bassin de la Ruhr et la vallée du Rhin, la plaine du Pô brille également, tout comme Rome et ses environs et le golfe de Naples. La Grande-Bretagne, Madrid, Barcelone et la côte portugaise sont baignées de lumière.
En Europe centrale, la tache la plus lumineuse est la Silésie, mais aussi Prague, Budapest, Varsovie et Gdansk. Athènes et Belgrade scintillent et semblent briller de mille feux. Un cordon de lumière borde le Bosphore et Istanbul la fabuleuse.
En Roumanie, Bucarest - la zone la plus éclairée - est reliée à Ploieşti et plus loin, un trait pâle découpe les ténèbres des Carpates jusqu'à Braşov. Plus à l'est, quelques points blancs (Kiev, Minsk), jusqu'à Moscou, île de blancheur dans l'immensité russe.
Le Parlement européen a décidé de faire de cette photo l'affiche pour les élections de 2014, sous le slogan "Agir. Réagir. Accomplir". Une image vaut plus que tous les mots. Sur la photo, les centaines de milliers de points lumineux tracent presque le contour de l'Union bien plus points lumineux tracent presque le contour de l'Union bien plus éclairée, dans l'ensemble, que l'Est de l'Europe et l'Afrique du Nord.
Malgré ses problèmes, l'Europe reste toujours un meilleur endroit que bien d'autres endroits sur cette Terre. Pourtant, vue de près, la lueur européenne commence à pâlir. La crise de l'euro, l'austérité - et son cortège de problèmes sociaux -, les interrogations sur la viabilité du modèle social européen, sont de plus en plus à l'ordredu jour et personne ne peut jurer au jour d'aujourd'hui que l'Europe restera à jamais pour ceux qui en rêvent de loin, un petit coin de "paradis sur terre".

Après Twitter, YouTube est blacklisté par le gouvernement de Turquie

 
Une semaine après bloqué sans vergogne le réseau social mondial Twitter, le gouvernement d'Ankara a récidivé ce jeudi 27 mars en ordonnant carrément le blocage du site de partage de vidéos YouTube. La décision a été communiquée aux serveurs d'Internet et aux opérateurs GSM turcs.
Mercredi, un tribunal d'Ankara avait invalidé le blocage de Twitter, six jours après que l'Autorité des télécommunications (TIB) eut empêché l'accès au site sur décision du gouvernement. Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, avait pris cette décision à la suite de la publication de conversations téléphoniques piratées le mettant en cause dans un vaste scandale de corruption, et ce peu avant les élections municipales du 30 mars.

« UNE DÉCLARATION DE GUERRE À LA NATION TURQUE »
Le blocage de YouTube a lieu après qu'un enregistrement audio, présenté comme une conversation entre de hauts responsables turcs évoquant une possible opération militaire en Syrie, a été diffusé sur le site, jeudi matin, sur un compte anonyme. L'authenticité de ce document n'a pas pu être confirmée. A trois jours d'élections municipales cruciales pour le gouvernement, Recep Tayyip Erdogan le premier ministre est de plus en plus critiqué pour son autoritarisme après douze ans de règne sur la Turquie.
Dans la bande sonore querellée , la voix attribuée à M. Fidan envisage d'envoyer « quatre hommes [en Syrie] pour lancer huit missiles dans un terrain vague » en Turquie, afin de justifier une riposte militaire turque. L'opération aurait eu pour but de sécuriser les alentours de la tombe de Suleyman Shah, grand-père du fondateur de l'Empire ottoman, que la Turquie considère comme relevant de sa souveraineté. La Turquie avait menacé il y a deux semaines de réagir à une éventuelle attaque contre la tombe, après des combats ayant opposé EIIL à d'autres groupes rebelles de la région, à l'est d'Alep, près de la frontière turque.
Furieux, M. Davutoglu a dénoncé des écoutes qui « constituent clairement une déclaration de guerre à l'Etat et à la nation turque », a-t-il dit, promettant que la Turquie « répondra de la manière la plus adéquate » à ce qu'il a appelé une « attaque contre l'avenir et la stabilité » du pays.

ÉCOUTES, PURGES ET AFFAIRES

Empêtré dans un scandale politico-financier, le premier ministre turc avait déjà menacé de faire interdire YouTube et Facebook. Depuis l'inculpation en décembre de dizaines de proches du régime, patrons, élus ou hauts fonctionnaires, soupçonnés de corruption, l'opposition exige la démission de M. Erdogan. Depuis le mois dernier, des dizaines d'enregistrements de conversations téléphoniques piratées mettant en cause M. Erdogan et son entourage ont été diffusées sur Internet. Dans ces échanges dont l'authenticité n'a pas été définitivement établie, le premier ministre demande notamment à son fils de dissimuler plusieurs millions d'euros et de dollars cachés chez des proches ou évoque une commission jugée insuffisante versée par un groupe industriel.
En définitive, tout cela peut-il justifier la violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend pouvoir rejoindre un jour l'union européenne?

dimanche 23 mars 2014

FRANCE : POURQUOI Y A-T-IL MOINS DE DEPUTES NOIRS AUJOURD'HUI QU'EN 1795 ?

Il y a de très nombreuses raisons de lire Dumas, le comte noir, qui reçut le prix Pulitzer de la biographie l'année dernière pour son palpitant récit de la vie du général Thomas-Alexandre Dumas. On y apprend, pour ceux qui comme moi ne l'avaient pas lu dans les manuels scolaires républicains, que le père du célèbre romancier était le fruit d'une union clandestine entre un aristocrate déchu et une esclave de Saint-Domingue ; brièvement esclave lui-même durant son adolescence, il fut rapatrié en France par son père, enrôlé comme simple soldat dans les armées révolutionnaires, avant de devenir l'un des généraux de Napoléon, héros du mont Saint-Bernard, du siège de Mantua ou de l'expédition d'Égypte. On médite sur le fait qu'il fallait un Américain, Tom Reiss, pour aller explorer nos archives de Villers-Cotterêts à Vincennes et nous livrer un travail d'historien méticuleux sur une de nos figures nationales les plus injustement méconnues, dont la statue à Paris, détruite sous l'Occupation, ne fut jamais rebâtie. Et l'on se régale des aventures rocambolesques du général Dumas, qui inspirèrent en grande partie son fils pour écrire ses romans - par exemple, l'origine du Comte de Monte-Cristo se trouve dans l'emprisonnement du général Dumas à la forteresse de Taranto par d'obscurs princes napolitains, sans raison apparente ni aucune perspective de libération.
Mais une raison particulièrement contemporaine de lire Dumas, le comte noir est d'y découvrir que, sous le Directoire, au moins une douzaine de députés "de couleur" siégèrent au Conseil des Cinq-Cents. Reiss en donne la liste, qui comprend le doyen des militants de la cause noire Julien Raimond, les anciens esclaves Étienne Mentor et Jean-Louis d'Annecy, et bien sûr le premier député noir de l'histoire de France, Jean-Baptiste Belley, élu à la Convention en 1794 au moment de l'abolition de l'esclavage. 

Huit élus de couleur à l'Assemblée

Douze ! Mais, ne peut-on s'empêcher de demander, combien sont-ils aujourd'hui ? Bravant l'interdiction des statistiques ethniques, Le Monde a recensé les députés "de couleur", hors outre-mer, qui siègent aujourd'hui à l'Assemblée. Il y en a huit. Je laisse les historiens affiner ces chiffres et les politologues discuter de la pertinence institutionnelle de cette comparaison. Ce qu'on peut néanmoins en conclure sans trop de risque, c'est qu'il y avait au moins autant d'élus "de couleur" sous la Révolution qu'aujourd'hui.
Dumas, le comte noir nous rappelle, à grand renfort de références historiques, qu'en effet l'égalité raciale et l'intégration des Noirs dans la société française furent une des grandes réussites des révolutionnaires français, qui abolirent le "Code noir" de l'Ancien Régime. Quand le soldat Thomas-Alexandre Dumas demanda en mariage la fille d'un bourgeois de province, la question qui se posa fut celle de son grade dans l'armée, pas de sa couleur de peau, qui n'empêcha aucunement sa fulgurante ascension.
Pourquoi, hormis des figures de proue comme Gaston Monnerville (qui fut président du Sénat) ou Léopold Sédar Senghor (député puis ministre), et bien sûr les quelques stars des récents gouvernements, la représentation politique des "minorités visibles" semble-t-elle s'être figée dans le temps ? Il est vrai que Napoléon interrompit assez radicalement le souffle révolutionnaire sur ce terrain, lui qui brisa Toussaint Louverture, rétablit l'esclavage, mit fin aux écoles ouvertes aux Noirs (telles que l'Institut colonial national), interdit les mariages mixtes, rétablit la police des Noirs, et exclut les anciens militaires noirs de Paris et de ses environs, au point que son propre général, Thomas-Alexandre Dumas, dut demander une dérogation pour rester auprès de sa famille à Villers-Cotterêts !

Le signe de la déliquescence des vieux partis

Mais au-delà de ces vicissitudes historiques, comment expliquer que le Parlement français, qui fut il y a plus de deux siècles l'un des plus innovants et des plus libres, soit devenu l'un des plus ringards ? Rien qu'au Royaume-Uni, la Chambre des communes compte le triple d'élus issus des "minorités visibles" (soit vingt-six).
Je déteste autant qu'un autre l'idée dégradante de quotas, abhorre la déférence "politiquement correcte" envers toute peau un peu sombre, et condamne l'agressivité procédurière de SOS Racisme. Mais je m'interroge sur ces chiffres sans appel. Sans doute reflètent-ils l'absence de représentativité réelle de nos élus, et la déliquescence de leurs vieux partis. Rendons le pouvoir à la société civile, et c'est tout naturellement que l'Assemblée prendra des couleurs, battant enfin son record de... 1795.

TURQUIE : QUAND LE PREMIER MINISTRE BAILLONNE LES RESEAUX SOCIAUX

Le président turc Abdullah Gül a déclaré dimanche que le blocage de Twitter, qui a suscité une levée de boucliers en Turquie et sur le plan international, serait prochainement levé. "Il n'est pas légalement possible de fermer Internet et de tels sites" comme Twitter, a dit M. Gül aux journalistes à Ankara, avant son départ pour les Pays-Bas où se tient à partir de lundi une conférence internationale sur la sécurité nucléaire. "Je pense que le problème sera réglé bientôt", a-t-il assuré. "C'est évidemment une situation déplaisante pour un pays développé comme la Turquie qui est un acteur régional de poids, et en négociations avec l'Union européenne. Pour cette raison, ce problème sera surmonté rapidement", a-t-il ajouté.
M. Abdullah Gül, qui est un utilisateur régulier des réseaux sociaux, avait déjà dénoncé vendredi, sur son compte Twitter, le blocage la veille de ce réseau social par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale de corruption. Le président turc est le plus haut responsable à s'être insurgé contre cette mesure. 

Cela n'a pas empêché Recep Tayyip Erdogan de renouveler ses attaques dimanche contre Twitter, mais aussi Facebook et YouTube, qu'il avait précédemment menacé d'interdire après les élections municipales du 30 mars. "Ces sociétés appelées Twitter, YouTube, Facebook, elles ont recours à tout, même à des montages", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement électoral dans la province de Kocaeli, au nord-ouest du pays. "Je ne peux pas comprendre comment des personnes intelligentes peuvent encore défendre Facebook, YouTube et Twitter. On y trouve toutes sortes de mensonges", s'est-il indigné.

Empêcher de nouvelles révélations

L'autorité turque des télécommunications avait interdit jeudi soir l'accès à Twitter, après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan eut annoncé sa décision d'éradiquer le site de microblogging, une décision qui lui a attiré l'ire de la communauté internationale. Douglas Frantz, secrétaire d'État adjoint américain pour les affaires publiques, a notamment qualifié l'interdiction de Twitter, "d'autodafé du XXIe siècle", exhortant la Turquie de revoir sa décision controversée.
La décision d'Ankara a été très largement perçue comme une tentative du gouvernement de faire taire les accusations de corruption mettant en cause le Premier ministre et son proche entourage, avant les élections municipales du 30 mars, aux allures de référendum pour ou contre le chef du gouvernement, au pouvoir depuis 2003.
Le gouvernement Erdogan avait annoncé avoir décidé ce blocage après que le réseau social basé aux États-Unis, qualifié de "biaisé et partial", eut refusé de se conformer à des "centaines de décisions de justice" depuis janvier dernier, sur le retrait des enregistrements de conversations téléphoniques piratées. "Twitter a été utilisé comme un outil de diffamation systématique en faisant circuler des enregistrements acquis illégalement, des écoutes téléphoniques truquées", avaient indiqué samedi à l'AFP dans une déclaration en langue anglaise les bureaux du Premier ministre Erdogan. Les enregistrements circulant sur Twitter dévoilent notamment une conversation présumée d'Erdogan avec son fils, où il est question de dissimuler d'importantes sommes d'argent, ainsi que de pressions exercées par le Premier ministre sur la justice ou la presse et d'ingérences dans des ventes immobilières. Erdogan, qui après onze années au pouvoir, est accusé d'autoritarisme croissant, a catégoriquement rejeté ces accusations.

Explosion des tweets

Surtout, loin de brider l'utilisation de Twitter, l'interdiction a provoqué une explosion du nombre de tweets, qui ont augmenté de 138 %, selon une étude réalisée par la société d'analyse des médias sociaux Brandwatch. Furieux, les Turcs ont eu recours aux réseaux privés virtuels (VPN) et changé de système de noms de domaine (DNS) pour contourner les restrictions.
Selon le président Abdullah Gül, le site de microblogging a engagé un avocat en Turquie pour négocier avec les autorités. "Twitter n'avait pas de représentants en Turquie. Il devrait y avoir de bons circuits de communication avec de pareils (...) géants. Ils ont à présent un avocat qui travaille pour eux ici", a-t-il déclaré. Réputé plus modéré, M. Gül a multiplié les prises de distance publiques avec les positions intransigeantes de M. Erdogan. Le président a déclaré dimanche que ses téléphones étaient peut-être aussi sur écoute, mais qu'il "n'avait rien à craindre.

vendredi 21 mars 2014

COOPERATION MILITAIRE : LA FRANCE ROMPT AVEC LA RUSSIE ET MAINTENANT ?

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, a indiqué que la France allait suspendre une partie de sa coopération militaire avec la Russie en raison de la crise en Ukraine.

Cette suspension concerne plusieurs activités de la coopération militaire qui couvrent les échanges de visites et les exercices conjoints, précise l'entourage du ministre. Les deux pays restent toutefois en contact dans le cadre de la mise en œuvre des engagements internationaux.
Ce qui laisse entendre que la livraison de deux navires de guerre de type Mistral, commandés par Moscou en 2011, pourrait toujours avoir lieu. Formellement, la décision d'exporter les Mistral n'est pas encore prise : elle doit être entérinée par la Commission interministérielle pour l'étude des exportations des matériels de guerre en octobre 2014. Ce devrait être une formalité. Sauf si entre-temps, un embargo est décidé, ou si la situation politique se tend au point qu'il faille surseoir à la vente pour des raisons politiques.

Dans le cadre des sanctions envisagées contre la Russie, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a évoqué du bout des lèvres la possibilité de suspendre la livraison de deux navires de guerre de type Mistral commandés par Moscou en 2011. La construction de ces navires, fabriqués à Saint-Nazaire en France, a permis de créer 1 000 emplois en France.

La question de cette suspension éventuelle en posera en octobre, date à laquelle le premier bâtiment doit être livré. « D'abord, ce sont des bateaux qui ne sont pas armés », « qui seront des bateaux militaires quand ils arriveront en Russie », a-t-il fait valoir sur BFMTV, en soulignant qu'une partie de leurs coques avait été fabriquée en Russie. « Mais Laurent Fabius a bien fait d'agiter cette menace », a-t-il affirmé. La Russie a répliqué qu'elle « fera valoir ses droits jusqu'au bout » en cas de rupture du contrat.

Mais quel est donc l’impact des sanctions contre la Russie
Les premières conséquences des sanctions européennes et américaines se font sentir en Russie. La bourse de Moscou est en baisse de près de 3 %. Sur le marché des Depuis 2004, les pays de l'OTAN fournissent à tour de rôle tous les quatre mois des avions de chasse dans le cadre de la mission de « police du ciel » des pays baltes. Ces avions sont basés à Siauliai, en Lituanie, et sont prêts à décoller en 15 minutes.
Cette mission est actuellement assurée par les États-Unis jusqu'à fin avril. Washington, qui fournit déjà quatre avions, a annoncé récemment mettre à disposition des pays baltes six avions supplémentaires dans le cadre d'une aide bilatérale, hors OTAN. La Pologne prend le relais début mai des États-Unis.
Depuis 2004, les pays de l'OTAN fournissent à tour de rôle tous les quatre mois des avions de chasse dans le cadre de la mission de « police du ciel » des pays baltes. Ces avions sont basés à Siauliai, en Lituanie, et sont prêts à décoller en 15 minutes.
Cette mission est actuellement assurée par les États-Unis jusqu'à fin avril. Washington, qui fournit déjà quatre avions, a annoncé récemment mettre à disposition des pays baltes six avions supplémentaires dans le cadre d'une aide bilatérale, hors OTAN. La Pologne prend le relais début mai des États-Unis.
Notre avis est que ces sanctions symboliques contre la Russie sont un coup de filet dans le ciel.

jeudi 20 mars 2014

20 MARS 2014 : JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE EN SURSIS ?

La journée mondiale de la francophonie est célébrée ce jeudi 20 mars 2014 comme le 20 mars de chaque année, dans 77 pays à travers le monde où vivent quelques 220 millions de francophones. Créée en 1998 par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) présidée par l'ancien sénégalais Abdou Diouf qui achève son dernier mandat à la tête de l'organisation après 10 années. Cette journée est l’occasion de célébrer la langue française.
La langue française en danger de mort?
L'espace francophone, malgré ses 220 millions d'âmes, est confronté à une course de vitesse entre la croissance démographique et la croissance éducative, de l'aveu même du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le patron qu Quai d'Orsay souligne au passage la nécessité d'améliorer l'enseignement du français.
Le seul dynamisme démographique de l'espace francophone ne suffit pas et le renforcement de l'éducation, en particulier dans les pays d'Afrique, doit contribuer à faire de la langue française "une chance" pour la jeunesse, a souligné M. Fabius lors de la présentation d'un programme baptisé "100.000 professeurs pour l'Afrique", à l'occasion de la journée internationale de la francophonie.
Aujourd'hui, 60% de la population francophone a moins de 30 ans, a-t-il observé. "Nous sommes confrontés à une course de vitesse entre la croissance démographique et la croissance éducative. Il faut nous mobiliser pour soutenir le français", a-t-il insisté.
La francophonie devrait compter 400 millions de personnes en 2025 et plus de 700 millions de personnes en 2050, dont 80% en Afrique. Alors que la population mondiale augmentera de 50% sur cette période, la population francophone, elle, connaîtra une hausse de 400%, a relevé le chef de la diplomatie française.
"En 2050, le français sera la langue de travail, de mobilité et de savoir pour plus de 560 millions d'Africains sur un continent qui devrait connaître une croissance économique à deux chiffres. C'est sur ce continent que se développera le fabuleux destin du français", a pour sa part prédit la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui. 
Le nombre de francophones devrait passer à 400 millions en 2025 et à plus de 700 millions en 2050. Autour de 80% de cette population sera en Afrique, selon certaines prévisions. Le développement de l’enseignement du français n’est pas corrélé à cette augmentation démographique. Le niveau de pratiques de la langue est donc en train de baisser dans nombre de pays et on assiste à une recrudescence des langues régionales.
Face à cela, la France a décidé de lancer un programme intitulé « 100 000 professeurs pour l’Afrique » en vue de multiplier l’utilisation du numérique pour l’enseignement du français par des programmes de cours en ligne en accès libre, aussi bien pour les professeurs que pour les étudiants.

MAROC : UNE VIEILLE DAME DE 96 ANS VIOLEE PAR UNE BANDE DE JEUNES DE 25 ANS !

Incroyable, mais vrai : violée à 96 ans par une bande de jeunes de 25 ans ! Qui l'y cru?  C'est pourtant le drame que rapporte le quotidien marocain 380. L'horreur e eu lieu à Sidi Slimane, une ville du Nord-Ouest du Royaume du Maroc. Mi Rahma, une femme âgée de 96 ans a été violée lundi par une bande de racaille de 25 ans en moyenne. Visiblement très affectée et encore sous le choc, la vieille dame a raconté son drame à visage découvert. Ainsi, l'on apprend des jeunes gens dont l'âge moyenne oscille autour de 25 ans auraient forcé la porte de sa maison à coups de hache pour s'y introduire par effraction et la violer sans vergogne. Manifestement sous l'emprise de psychotropes, les jeunes gens, dans un état d'hystérie auraient menacé de l'étrangler. La pauvre dame a crié pour alerter le voisinage en vain. A cause de son grand âge, elle paraissait trop faible pour hurler trop fort et ses cris n'auraient pas pu porter trop loin.
Malgré cela, la vieille dame a réussi à identifier le fils de sa voisine parmi ses nombreux bourreaux dont elle est ignore le nombre.
Admise en soin dans un hôpital de la place peu après le viol collectif dont elle a été victime, la vieille dame de 96 ans a regagné son domicile qu'elle refuse de quitter, faute de mieux. 
Apparemment, les coupables courent toujours. Vivement qu'ils soient rattrapés et que la justice leur inflige un châtiment à la hauteur de leur crime. En attendant, la vieille dame de 96 ans survivra t-elle à la psychose de ce drame épouvantable? L'avenir nous le dira.


mercredi 19 mars 2014

FOOTBALL : POUR L'ANNULATION DE L'ATTRIBUTION DE LA COUPE DU MONDE 2022 AU QATAR

Depuis le vote de la FIFA attribuant l'organisation de la coupe du monde de football en 2022 au Qatar, les scandales et les inédits ne cessent de ternir l'image de l'instance mondiale qui régule la planète foot. Tout d'abord nous avons eu droit à une première dans l'histoire du football. La Coupe du monde de 2022 au Qatar ne se déroulera pas en été comme de coutume c'est à dire dans les mois de juin et de juillet, mais plutôt en hiver à savoir entre le 15 novembre et le 15 janvier dans le but de contourner la canicule qui bat son plein à cette période de l'année au Qatar. Alors que les observateurs étaient prêts à avaler cette pilule dure à avaler car amère pour les championnats européens, voilà que surgissent ça et là des scandales qui ne cessent de remettre en cause, la transparence des élections ayant attribué l'organisation de la grande messe du football mondial au Qatar pour l'année 2022. Dernière en date, le pavé dans la marre lancé par le Telegraph qui révèle une vaste opération de corruption qui aurait entaché le vote. La polémique qui vient de s'ouvrir autour du principal protagoniste en occurrence l’ancien vice-président de la FIFA, Jack Warner, fait état de ce que ce dernier aurait touché 2,3 millions de dollars pour faire pencher l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Info ou intox ? Bien malin qui saurait le dire. Toujours est-il que cette nouvelle polémique semble être la goutte d'eau qui fera déborder le vase.Et déjà, le FBI a ouvert une enquête autour des conditions d'attribution de la coupe du monde au Qatar.

  Pour l'organisation d'un nouveau scrutin vraiment libre et transparent

D'ores et déjà, des voix à peine voilées ne manquent pas de s'élever pour déplorer cette énième révélation. D'aucuns vont jusqu’à réclamer l'organisation d'un nouveau scrutin pour désigner en toute transparence le pays organisateur du Mondial en 2022. C'est le cas des députés britanniques qui souhaitent une nouvelle élection avec la disqualification du Qatar. Cette position nous paraît raisonnable à l'évidence dans la mesure où plusieurs zones d’ombres continuent de planer sur  la désignation du Qatar comme pays hôte du Mondial en 2022 c'est assurément l'éthique et la morale sportive qui en prennent un grand coup. Dès lors et après tant de scandales, une nouvelle élection nous paraît de plus en plus inévitable car rien ne nous dit que le feuilleton à scandales va s'arrêter en si bon chemin. Il est fort probable que de nouveaux épisodes nous soient servis d'ici là car aucune attribution de l'organisation du Mondial n'aura été aussi dénoncée que celle du Qatar qui n'a peut-être pas livré tous ses secrets.
 
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