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lundi 31 mars 2014

FRANCE : ÉLECTIONS MUNICIPALES - ANALYSE DES RÉSULTATS DU SECOND TOUR

MUNICIPALES 2014 : DIMANCHE NOIR POUR LE PARTI SOCIALISTE AU POUVOIR

L'UMP, principal parti d'opposition, a réussi son pari ce dimanche qui peut être considéré comme "noir" pour le parti socialiste de François Hollande. En effet: une « vague bleue » a défilé sur l'Hexagone à l'issue du second tour des élections municipales. Après son succès au premier tour, l'UMP de Nicolas Sarkozy, aidé en cela par ses alliés du centre,  a dopé la liste de ses conquêtes lors du second tour.

La droite reprend à la gauche six grandes villes de plus de 100 000 habitants : Toulouse, Saint-Étienne, Angers, Reims, Amiens et Caen. Elle conquiert des dizaines de villes moyennes détenues jusqu'alors par la gauche, telles Pau, Quimper, Limoges, Tourcoing, Anglet, Chambéry, Belfort, Nevers, Dunkerque, Valence, Angoulême ou Roubaix.
Dans les deux plus grandes villes de France, sans surprise : Marseille la deuxième ville de France reste à droite, et Paris la capitale reste à gauche. Jean-Claude Gaudin est largement réélu à Marseille tandis que dans la capitale, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait été la surprise du premier tour, n'a pas réussi à créer l'exploit et a mordu la poussière face à Anne Hidalgo qui devient ainsi la première femme élue maire de Paris la capitale.
LA « VAGUE BLEUE » DE L'UMP DÉFERLE T-ELLE SUR LA FRANCE ?
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, s'est aussitôt félicité d'une « vague bleue », proclamant que son parti était « le premier de France »« Il s'agit sans doute de la première grande victoire électorale à une élection locale de l'UMP depuis sa création », en 2002, a-t-il poursuivi. La droite réussit son pari : elle s'était fixé pour objectif de renverser le rapport de forces dans les quelque 1 100 communes de plus de 9 000 habitants contrôlées jusqu'ici à 54,5 % par la gauche. Après les  29 villes moyennes reprises à la gauche dès le premier tour, 80 à 100 villes devraient compléter l'équation dimanche.
La droite a enregistré plusieurs victoires symboliques, notamment à Quimper, détenue par le socialiste Bernard Poignant, qui est un proche de François Hollande. La tête de liste UMP-UDI Ludovic Jolivet totalise 56,6 % des voix contre 43,4 % pour Bernard Poignant. Sa défaite est un symbole dans cette France de l'Ouest, longtemps acquise au socialisme municipal, et un signal envoyé directement au président de la République. Autre résultat dense de signification : la gauche perd Limoges, un de ses bastions historiques, qu'elle détenait depuis 1912. Le candidat UMP Emile-Roger Lombertie l'a emporté face au maire sortant, le socialiste Alain Rodet, selon des résultats partiels communiqués par la préfecture portant sur plus de 95 % des bulletins. Gérée par la gauche depuis vingt-cinq ans, la ville de Chambéry a basculé à droite, avec la victoire de l'UMP Michel Dantin, aux dépens de la maire socialiste sortante, Bernadette Laclais. La Roche-sur-Yon (Vendée), qui était à gauche depuis 1977, est aussi passée à droite, tout comme Nevers, bastion socialiste depuis quarante-trois ans. A Belfort, l'UMP Damien Meslot l'emporte face au maire sortant PS dans le fief de Jean-Pierre Chevènement, détenu par la gauche depuis 1977. 
Tourcoing, le député UMP Gérald Darmanin a délogé de l'hôtel de ville le maire socialiste sortant, Michel-François Delannoy, en gagnant avec 45,61 % des voix, selon des résultats définitifs. Anglet bascule également à droite, comme Ajaccio. Le député UMP Laurent Marcangeli a battu le maire divers gauche sortant Simon Renucci. Valence a aussi basculé à droite, avec la victoire de l'UMP Nicolas Daragon devant le sortant, Alain Maurice (PS), qui avait ravi la mairie en 2008.Montbéliard, détenue par le PS, bascule aussi à l'UMP. Idem à Tours, Périgueux, Angoulême, Saint-Chamond, et Roanne.
ZÉRO CONQUÊTE À STRASBOURG
Autre bonne nouvelle pour l'UMP, le parti de Jean-François Copé : la droite aurait réussi à maintenir dans son escarcelle des villes qu'elle détenait déjà, telles Nîmes, où le maire sortant, Jean-Paul Fournier, l'emporte, avec 46,9 % des voix, et Perpignan, où le sortant UMP, Jean-Marc Pujol, l'emporte, avec 55,3 % des voix, face au frontiste Louis Aliot (44,7 %). Dunkerque reste également à droite.
En revanche, l'UMP perd quelques mairies : celle d'Avignon, que le parti socialiste arrache, en profitant de la division droite-extrême droite. Autres mairies perdues par la droite et conquise cette fois par l'extrême droite : Béziers, prise par Robert Ménard, soutenu par le FN, et Fréjus, remportée par David Rachline.
L'UMP échoue à conquérir plusieurs villes cibles, dont Strasbourg, où le maire socialiste sortant, Roland Ries, est réélu dans le cadre d'une triangulaire avec l'UMP Fabienne Keller et le Front National Jean-Luc Schaffhauser. M. Ries obtient 47,2 % des voix, Mme Keller 44,3 % et M. Schaffhauser 8,5 %, selon nos estimations.
Metz, la droite n'a pas réussi non plus son pari de reprendre la ville au parti socialiste de François Hollande. En effet, le maire sortant, Dominique Gros, a été réélu, avec 43,2 % des voix. A Auxerre, l'UMP Guillaume Larrivé n'est pas arrivé (sans mauvais jeu de mots) à reprendre la ville au parti socialiste qui reconnaît néanmoins, tout compte fait, sa lourde défaite sur l'ensemble du territoire.
Alors question au président Hollande : le remaniement, c'est maintenant ?

Municipales : la carte de France des résultats




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1 commentaire:

  1. Le ''président-normal'' serait plutôt vu comme un ''président-décevant",et le parti socialiste récolte ce qu'il a semé.

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