Andris Piebalgs a pris du temps, avant d’effectuer,
en compagnie du ministre belge de la Coopération, Jean-Pascal Labille,
sa première visite de terrain en République Démocratique du Congo et au
Rwanda: il ne lui reste que dix semaines de mandat à la Commission
européenne.
Mais le moment n’était pas si mal choisi. D’abord pour «évaluer les programmes de coopération», qui portent sur la réforme des services de sécurité, la santé, l’environnement et l’agriculture, et les travaux d’infrastructures (cf. ci-dessous).
Ensuite parce que le commissaire européen au Développement ne venait pas les mains vides: à Kinshasa, il a annoncé l’octroi de 620 millions d’euros pour la période 2014-2020; à Kigali, il a signé un engagement pour un montant de 460 millions.
C’était aussi l’occasion de baliser le Sommet Europe-Afrique du début avril à Bruxelles. Et de déjà, préparer l’après 2015: l’«Objectif du Millénaire» d’éradication de la pauvreté s’achève l’an prochain, et il est temps de planifier la suite.
Consensus
La pauvreté dans le monde, pourtant, est loin d’être éradiquée. Et c’est ce qui pousse de nombreux Africains à l’exil vers l’Europe. Au risque de leur vie, comme au large de Lampedusa, ou pour se retrouver face aux barbelés de Ceuta.
À l’inverse de cette «Europe forteresse», c’est une image plus humaine que la politique européenne du développement veut donner en Afrique.
Elle fait consensus, souligne le cabinet d’Andris Piebalgs, là où la politique extérieure, souvent, divise les États-membres.
Elle donne des résultats: en Asie, en Amérique latine, mais aussi, en Afrique, dans des pays comme le Ghana, l’Éthiopie, ou la Zambie, la pauvreté «a été réduite de moitié». Et les flux migratoires en provenance de ces pays se tarissent.
L’effort doit donc être amplifié. Dans les secteurs balayés par les programmes de coopération en cours.
« Des mots »
«Avec un accent constant sur la bonne gouvernance», précisera Andris Piebalgs aux représentants de la société civile congolaise, à Kinshasa. Sans convaincre: « ce sont des mots que nous entendons depuis plus de dix ans», nous explique Ernest Mpararo.
Le président de la Ligue congolaise contre la corruption attend du concret: «Par exemple, un renforcement des institutions de contrôle, dont nous pourrons utiliser les rapports».
Il y a aussi les conflits qui déchirent l’Afrique. Le développement peut-il être sans sécurité? «À titre personnel, je serais partisan d’une force d’intervention européenne», confie Andris Piebalgs. «Nous sommes régulièrement confrontés à la demande; l’intervention française en Centrafrique est appréciée, tout comme le rôle des instructeurs militaires européens, là où ils opèrent».
Faudrait-il un consensus européen. «Et surtout la demande des pays africains. Sans quoi les fantômes du passé pourraient ressurgir».
Mais le moment n’était pas si mal choisi. D’abord pour «évaluer les programmes de coopération», qui portent sur la réforme des services de sécurité, la santé, l’environnement et l’agriculture, et les travaux d’infrastructures (cf. ci-dessous).
Ensuite parce que le commissaire européen au Développement ne venait pas les mains vides: à Kinshasa, il a annoncé l’octroi de 620 millions d’euros pour la période 2014-2020; à Kigali, il a signé un engagement pour un montant de 460 millions.
C’était aussi l’occasion de baliser le Sommet Europe-Afrique du début avril à Bruxelles. Et de déjà, préparer l’après 2015: l’«Objectif du Millénaire» d’éradication de la pauvreté s’achève l’an prochain, et il est temps de planifier la suite.
Consensus
La pauvreté dans le monde, pourtant, est loin d’être éradiquée. Et c’est ce qui pousse de nombreux Africains à l’exil vers l’Europe. Au risque de leur vie, comme au large de Lampedusa, ou pour se retrouver face aux barbelés de Ceuta.
À l’inverse de cette «Europe forteresse», c’est une image plus humaine que la politique européenne du développement veut donner en Afrique.
Elle fait consensus, souligne le cabinet d’Andris Piebalgs, là où la politique extérieure, souvent, divise les États-membres.
Elle donne des résultats: en Asie, en Amérique latine, mais aussi, en Afrique, dans des pays comme le Ghana, l’Éthiopie, ou la Zambie, la pauvreté «a été réduite de moitié». Et les flux migratoires en provenance de ces pays se tarissent.
L’effort doit donc être amplifié. Dans les secteurs balayés par les programmes de coopération en cours.
« Des mots »
«Avec un accent constant sur la bonne gouvernance», précisera Andris Piebalgs aux représentants de la société civile congolaise, à Kinshasa. Sans convaincre: « ce sont des mots que nous entendons depuis plus de dix ans», nous explique Ernest Mpararo.
Le président de la Ligue congolaise contre la corruption attend du concret: «Par exemple, un renforcement des institutions de contrôle, dont nous pourrons utiliser les rapports».
Il y a aussi les conflits qui déchirent l’Afrique. Le développement peut-il être sans sécurité? «À titre personnel, je serais partisan d’une force d’intervention européenne», confie Andris Piebalgs. «Nous sommes régulièrement confrontés à la demande; l’intervention française en Centrafrique est appréciée, tout comme le rôle des instructeurs militaires européens, là où ils opèrent».
Faudrait-il un consensus européen. «Et surtout la demande des pays africains. Sans quoi les fantômes du passé pourraient ressurgir».
L'Europe doit à la fois protéger ses intérêts par une "Europe forteresse"et avoir un visage humain en aidant au développement des pays et lutter pour réduire les flux migratoires de ces migrants qui fuient la pauvreté de leurs pays, ce qui n'est pas toujours facile, les interventions aux conflits qui minent l'Afrique par la France par exemple montre l'engagement de celui-ci à oeuvrer pour la paix et la stabilité,Les sommets Europe-Afrique ont un rôle très important à jouer contre la réduction de la pauvreté.
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