Alors que le lancement de la mission européenne en Centrafrique est prévu pour la semaine prochaine, la France a jugé, vendredi, que celui-ci pourrait être reporté car "le compte n'y est pas" en ce qui concerne les effectifs. Les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, ont estimé que les Vingt-huit n’avaient pas fourni suffisamment d’effectifs pour le lancement de la mission européenne en Centrafrique
"L'Union européenne s'était engagée le 10 février dernier à déployer une opération militaire en soutien aux efforts internationaux pour stabiliser la République centrafricaine", ont expliqué les ministres français de la Défense Jean-Yves Le Drian et des Affaires étrangères Laurent Fabius, dans une déclaration commune."À ce jour, en dépit des contributions annoncées par quelques États européens, force est de constater que le compte n'y est pas [...]. Si un effort supplémentaire n'est pas réalisé très rapidement, il ne sera pas possible de lancer, comme prévu, cette opération indispensable la semaine prochaine", ont regretté les deux ministres.
"L'Union Européenne doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité internationale. La France appelle vigoureusement ses partenaires à s'en donner les moyens", ont-ils martelé.
L'objectif de l'Union européenne est de déployer un bataillon de près d'un millier de militaires en Centrafrique, pour appuyer les 2 000 soldats français et les 6 000 soldats africains.
Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'était déjà prononcé en faveur du déploiement en Centrafrique de 10 000 soldats et 1 820 policiers. Le secrétaire général de l'ONU avait alors précisé que leur mandat serait centré sur "la protection des civils", afin de rétablir l'ordre et la sécurité dans cette Centrafrique en proie au chaos depuis un an, un pays dévastépar des violences confessionnelles.
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