Hollande dans les bras de GoodLuck Jonathna |
Qui connaît Abuja ? Pas vous ? Moi non plus ! Plus sérieusement, Abuja est la capitale d’un grand pays anglophone d'Afrique de l'Ouest dénommé le Nigeria. Bien sûr qu'ils ne sont pas légion les français voire les européens francophones qui peuvent se targuer de connaître le pays de Goodluck Jonathan. Et pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est dans ce pays africain d'expression anglaise que le président de la République Française François Hollande, a été le seul chef d'Etat occidental, avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, invité aux festivités marquant le centième anniversaire de ce géant d'Afrique, indépendant depuis 1960 mais formé, en 1914, par l’unification de deux protectorats britanniques.
Anglophone, le Nigeria a très peu ou pas de liens avec la France dont la présence n’a, au contraire, cessé de se réduire ces dernières décennies comme une véritable peau de chagrin. Alors que le Nigéria qui compte tout de même 170 millions d’habitants, fort de ses réserves de pétrole et un taux de croissance de 7% depuis huit ans, est le pays le plus peuplé d’Afrique et la puissance montante de ce continent qui devrait bientôt devenir aussi sa première économie avec un PIB qui est entrain de dépasser allègrement celui de l’Afrique du Sud, sans tambours ni trompettes.
En dépit des vieux démons de la division chrétiens musulmans qui ruine nombre de pays africains et malgré les enlèvements et autres massacres qui portent l'estampille de la secte islamique Boko Haram, le Nigeria reste et demeure sans aucun doute, un pays respectable qui est entrain de venir lentement mais sûrement, une puissance émergente qui devra absolument compter au cours de ce siècle, voire au de-là! l
Et nous voilà dans les parages de la visites de M. Hollande à ce pays. Mais pourquoi diantre le Nigéria a t-il fait tant d'honneur à un président français avec lequel pourtant il ne partage ni l’histoire, ni la géographie, ni la langue, ni la culture ?
La réponse se trouve au Mali et en République Centrafricaine....
François Hollande, au nom de la France, et en vertu des prérogatives que lui confère la Constitution, loi fondamentale, a intervenu avec brio au Mali et allant en Centrafrique. Ainsi, le locataire du palais de l'Elysée s’est attiré l’estime et la reconnaissance du continent africain qui lui est devenue reconnaissante pour avoir sonné le glas de l’avancée de troupes jihadistes sur Bamako et, pour avoir, en dépit de l'enlisement sur le terrain, empêché la Centrafrique de sombrer dans le chaos. Sans la France, l’Afrique subsaharienne serait à ce jour profondément déstabilisée et en proie aux fanatiques illuminés de tous acabits.. Et ce ne sont pas les voisins du Mali et de la Centrafrique, dont le Nigeria, devraient qui nous démentiraient. Eux qui devraient être entrain d'affronter aujourd’hui malgré eux, l’anarchie orchestrée par les islamistes illuminés.
Plutôt que se contenter de jouer les pompiers ses anciennes colonies en Afrique, François Hollande s’est fait l’ardent défenseur d’une organisation du continent africain lui permettant de développer ses solidarités économiques et de prendre en charge sa sécurité en se dotant petit à petit de troupes d’intervention panafricaines, formées et épaulées par l’armée française. C’est un travail de longue haleine mais qui répond aux aspirations de l’Afrique et fait de la France un pays très apprécié non plus seulement de l’Afrique francophone mais aussi des Afrique anglophones et lusophones.
Mieux encore, la France travaille parallèlement à engager l’ensemble de l’Union européenne en Afrique avec pour perspective de jeter les bases d’un partenariat entre deux continents que ne sépare qu’un lac intérieur, la Méditerranée. C’est assurément dans cette perspective que l’autre hôte du Nigeria pour son centenaire a été le président de la Commission, incarnation d’une Union vers laquelle l’Afrique regarde et bien sûr la France qui entend accompagner cette profonde mutation.
Une acolade de politiciens! Chacun joue bien son rôle à la quête d'intérêts communs!
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