La pornographie aurait tendance à troubler le rapport des femmes à leur corps et à la relation sexuelle. Inventaire de 11 croyances dues au porno, mis à l'épreuve des faits par Michelle Boiron.
1- Le porno pousse les femmes à complexer vis à vis de leur corps, et donc à avoir peur de se dénuder devant un homme. Les femmes ont bien compris que l'image du corps exhibée dans un porno est davantage axée sur l'excitation que sur la sensualité ou l'esthétique. Elles ne retiennent donc que cet aspect excitant, alors que la sexualité électronique est déconnectée, différente de la sexualité réelle, qui procède des sentiments. Cela dit, il est vrai que la chirurgie de la vulve se développe, mais on peut se demander s’il ne s’agit pas davantage d’un phénomène de mode que d’un acte qui trouve sa cause dans le désir de satisfaire l’homme.
2- Le porno pousse les
femmes à croire que le sexe se construit et se développe uniquement autour du
plaisir de l'homme.
Cela confirme la domination culturelle des hommes. Ce
n’est que très récemment que la femme s’est mise à revendiquer son "droit
à la jouissance" et exige de son partenaire qu’il la fasse jouir. Le
film porno est au service exclusif de la jouissance masculine ; l’homme étant
excité par des images ou des films. Et si les femmes qu’on y voit simulent la
jouissance, c’est pour mieux exciter les spectateurs masculins. Or le
mécanisme de l’excitation féminine est très différent. Un homme, quand il
observe une femme, a toujours regardé ses fesses, son corps. Les femmes
regardent d'autres choses. Mais si les femmes étaient aussi excitées
visuellement, elles regarderaient du porno avec l'homme… pour le plaisir de
l'homme.
3- Le porno pousse les
femmes à penser que l'aspect attirant d'une femme est très normé. Tout ce
qui sort de cette norme serait considéré comme n'étant pas attirant.
Ce qui était excitant, pornographique il y a 30 ans,
n’a à peu près rien à voir avec les "standards" actuels du porno
d’aujourd’hui. Les femmes avaient des poils, des lèvres. Aujourd'hui, elles
ont des sexes de petites filles, sont épilées. L'excitation s'adapte
effectivement à la société et au "pornographiquement" correct. C'est
une sexualité qu'on fabrique. Auparavant on faisait de la sexualité beaucoup
plus avec nos instincts. Et puisqu'on fabrique cette excitation, on la fabrique
de façon commune. L'homme s'y adapte : son excitation a effectivement évolué
au cours de ces trente dernières années.
4- Le porno pousse les
femmes à croire que les hommes ne supporteraient que les femmes qui s’épilent
complètement.
C'est une question d'instincts, dont on ne se sert
plus. Les poils ne servaient pas à une mauvaise odeur, mais à une odeur
de sexe, qui n’a plus droit de cité dans un monde aseptisé. Il semble
cependant que, grâce à une publicité aux États-Unis, les poils puissent revenir
à la mode. Celles qui se sont fait épiler définitivement devraient finir par
s'en faire remettre. L'absence de poils est caractéristique de
l'infantilisation, et l'engouement qu'il y a pour ces sexes "de petite
fille" est une histoire de mode. Auparavant les lèvres étaient valorisées.
Depuis que les femmes ont retiré leurs poils, elles voient leurs lèvres et donc
se les font retirer ou modifier (la chirurgie des lèvres existe !) pour copier
la pornographie. Dans un futur relativement proche, dix ans par exemple, les
lèvres reviendront à la mode et elles s'en feront remettre ! L'excitation suit
la mode.
5- Le porno pousse les
femmes à croire que l'orgasme arrive sans effort, et qu'il est facile à
atteindre.
C'est bien évidemment faux. Tout ce que peut dire
le porno sur cet aspect, c'est que l'homme tient longtemps. Il faut savoir que
les hommes qui font de la pornographie sont anorgasmiques : ils ne peuvent pas
jouir. C'est l’inverse de l'éjaculateur précoce, et c'est une pathologie.
C'est donc artificiel, mais ça ne signifie pas que la femme jouisse facilement
: elle simule beaucoup. Il est frappant de constater à quel point les femmes
sont ignorantes de leur corps et des zones érogènes qui peuvent être stimulées
pour atteindre l’orgasme. Et ce n’est certainement pas le film porno qui va les
instruire !
6- Le porno pousse les
femmes à croire que seules celles avec des corps parfaits peuvent avoir des
relations sexuelles.
Quoiqu'on dise, le corps parfait de la pornographie
n'excite que dans la pornographie. C'est le principe de la vierge et de la
putain : il y a ce qu'on désire et ce avec quoi on s'excite. On s'excite
avec une largeur de bassin, des images "dégoûtantes". On veut faire
de l'amour quelque chose de beau et de pur. Et, en même temps, le porno
attire car il représente l’autre face, ce qui est sale, dégoûtant,
interdit. Il est le révélateur de cette ambivalence entre l’aspiration à
la pureté, à la beauté et l’attirance pour la noirceur, la laideur. Combien
d'hommes qui regardent du porno ne veulent pas le faire avec les femmes ? C'est
un procédé auto-érotique, qu'on pratique seul, et qui est interdit. Avec des
images "dégoûtantes" qui s'éloignent de la pureté du désir. Le désir
et l'excitation ne doivent pas être confondus : le désir se nourrit de pureté
et d'amour, mais l’érection n’est possible que s’il y a excitation.
7- Le porno pousse les
femmes à croire que tous les pénis se ressemblent, mesurent 20 centimètres et
sont circoncis.
Ce mythe de la longueur est davantage le problème des
hommes. Contrairement à ce qui est véhiculé, ce n'est pas la longueur qui
est intéressante pour la femme, mais c'est plutôt le diamètre. Ces
histoires de longs pénis sont des histoires d'hommes. Le garçon, petit, voit le
pénis du père qu'il trouve énorme par rapport au sien. L'homme veut toujours
avoir un pénis plus long. Encore une fois, c’est une manifestation de la
domination masculine qui importe dans le film porno ses propres fantasmes : le
mythe de la longueur du pénis, symbole de puissance et de virilité.
8- Le porno pousse les
femmes à croire que toutes les positions marchent de la même façon avec tout le
monde.
Quand on a une relation sexuelle, ou qu'on fait
l'amour, c'est avant tout une rencontre. Une rencontre qui signifie qu'il faut
s'adapter au corps de l'autre pour que l'alchimie prenne. Il n'y a pas de
position qui convienne à tout le monde. Quand on est à chercher des positions,
on est davantage dans la technique que dans la sensation. Là encore, c’est un
phénomène de mode, qui se retrouve dans les magazines féminins : pas une
semaine sans un article sur : "j’ai expérimenté telle position et j’ai eu
un orgasme d’une intensité jusqu’alors inégalée !" Alors, mesdames, ne
soyez pas ringardes, essayez les positions les plus extravagantes ! C'est
lorsqu’on est focalisé sur ses 15 centimètres de pénis et son clitoris, qu'on
se retrouve à chercher des positions, alors que c'est dans le laisser-aller
qu'on trouve le plaisir et l’épanouissement de la sexualité ne passe pas
par une position mais par la qualité de la rencontre.
9- Le porno pousse les
femmes à croire que l'acte sexuel doit être exécuté de la même façon qu'il est
fait dans une vidéo pornographique pour que les partenaires y trouvent un tant
soit peu de plaisir.
C'est ridicule. Et les femmes le savent bien. Si
l'amour c'est les images pornographiques… La pornographie c'est quelque chose
qui se regarde, pas quelque chose qui se pratique. Lors d'une relation
sexuelle, on ressent. On ne regarde pas. C'est peut être valable pour les
hommes addicts au porno, et qui ne parviennent plus à s'exciter autrement, avec
une femme normale, de chair et d'os.
10- Le porno pousse les
femmes à croire qu'un homme est en permanence demandeur de sexe, et a toujours
envie.
Il y en a qui en ont toujours envie, chez les hommes
comme les femmes. Nous ne sommes pas tous égaux face à cela et tout dépend des
périodes de la vie : l'excitation est quelque chose de très fluctuant. Pour
autant, l’exigence de performance qu'on demande désormais aux hommes provoque
une appréhension : "Vais-je être à la hauteur ?". Le porno,
néanmoins, nous révèle que si un homme a une pulsion sexuelle et une envie de
se masturber, il a la possibilité en 1 clic de pouvoir trouver une
excitation grâce au porno et un orgasme assuré. C'est une sexualité visuelle et
électronique. Mais l’inverse n’est pas vrai : l’homme n’est pas une
mécanique qui a une érection chaque fois qu’on le lui demande.
11- Le porno pousse les
femmes à croire que le sexe lesbien consiste à s'ennuyer en attendant un
partenaire masculin.
La pornographie n'est pas un révélateur de
l'orientation sexuelle ni une référence d'une norme sexuelle. C'est une source
d'excitation visuelle utilisée de manière ponctuelle. Comme les films
pornographiques sont surtout regardés par des hommes, que c’est un fantasme
masculin que de faire l’amour avec deux femmes et de voir deux femmes faire
l’amour, que ce qui est recherché est l’excitation, les films pornographiques
comprennent très souvent de scènes lesbiennes. C'est très dommageable
à la relation sexuelle si cela sert de référence à certains/certaines.
Toutefois, l’évolution récente de la société sur l’homosexualité, des films récents
comme La Vie d’Adèle, et la parole donnée plus facilement aux couples lesbiens
doit conduire les femmes à ne pas s’y tromper: la représentation d’une scène
d’amour entre femmes dans un film pornographique n’est en rien représentatif de
la vérité d’une relation homosexuelle.
NDLR
Michelle Boiron est psychologue Clinicienne, thérapeute de couples et
sexologue diplomée du DU Sexologie de l’hôpital Necker à Paris. Membre de
L’AIUS association inter universitaire de sexologie. Auteur de différents
articles notamment sur le Vaginisme, Gourmandise et Sexualité, le XXIème
Sexe, l’Addiction Sexuelle, la Fragilité Masculine. Rédactrice invitée du
magazine : Sexualités Humaines.
Michelle Boiron est
psychologue Clinicienne, thérapeute de couples et sexologue diplomée
du DU Sexologie de l’hôpital Necker à Paris. Membre de L’AIUS
association inter universitaire de sexologie. Auteur de différents
articles notamment sur le Vaginisme, Gourmandise et Sexualité, le
XXIème Sexe, l’Addiction Sexuelle, la Fragilité Masculine. Rédactrice
invitée du magazine : Sexualités Humaines.
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6- Le porno pousse les femmes à croire que seules celles avec des corps parfaits peuvent avoir des relations sexuelles.
Quoiqu'on dise, le corps parfait de la pornographie n'excite que dans la pornographie. C'est le principe de la vierge et de la putain : il y a ce qu'on désire et ce avec quoi on s'excite. On s'excite avec une largeur de bassin, des images "dégoûtantes". On veut faire de l'amour quelque chose de beau et de pur. Et,
en même temps, le porno attire car il représente l’autre face, ce qui
est sale, dégoûtant, interdit. Il est le révélateur de cette ambivalence
entre l’aspiration à la pureté, à la beauté et l’attirance pour la
noirceur, la laideur. Combien d'hommes qui regardent du porno
ne veulent pas le faire avec les femmes ? C'est un procédé
auto-érotique, qu'on pratique seul, et qui est interdit. Avec des images
"dégoûtantes" qui s'éloignent de la pureté du désir. Le désir et
l'excitation ne doivent pas être confondus : le désir se nourrit de
pureté et d'amour, mais l’érection n’est possible que s’il y a
excitation.
7- Le porno pousse les femmes à croire que tous les pénis se ressemblent, mesurent 20 centimètres et sont circoncis.
Ce mythe de la longueur est davantage le problème des hommes. Contrairement à ce qui est véhiculé, ce n'est pas la longueur qui est intéressante pour la femme, mais c'est plutôt le diamètre.
Ces histoires de longs pénis sont des histoires d'hommes. Le garçon,
petit, voit le pénis du père qu'il trouve énorme par rapport au sien.
L'homme veut toujours avoir un pénis plus long. Encore une fois,
c’est une manifestation de la domination masculine qui importe dans le
film porno ses propres fantasmes : le mythe de la longueur du pénis,
symbole de puissance et de virilité.
8- Le porno pousse les femmes à croire que toutes les positions marchent de la même façon avec tout le monde.
Quand
on a une relation sexuelle, ou qu'on fait l'amour, c'est avant tout une
rencontre. Une rencontre qui signifie qu'il faut s'adapter au corps de
l'autre pour que l'alchimie prenne. Il n'y a pas de position qui
convienne à tout le monde. Quand on est à chercher des positions, on est
davantage dans la technique que dans la sensation. Là encore, c’est un
phénomène de mode, qui se retrouve dans les magazines féminins : pas une
semaine sans un article sur : "j’ai expérimenté telle position et j’ai
eu un orgasme d’une intensité jusqu’alors inégalée !" Alors, mesdames,
ne soyez pas ringardes, essayez les positions les plus extravagantes !
C'est lorsqu’on est focalisé sur ses 15 centimètres de pénis et son
clitoris, qu'on se retrouve à chercher des positions, alors que c'est
dans le laisser-aller qu'on trouve le plaisir et l’épanouissement de la sexualité ne passe pas par une position mais par la qualité de la rencontre.
9- Le porno pousse les femmes à croire que l'acte sexuel doit être exécuté de la même façon qu'il est fait dans une vidéo pornographique pour que les partenaires y trouvent un tant soit peu de plaisir.
C'est ridicule. Et les femmes le savent
bien. Si l'amour c'est les images pornographiques… La pornographie c'est
quelque chose qui se regarde, pas quelque chose qui se pratique. Lors
d'une relation sexuelle, on ressent. On ne regarde pas. C'est
peut être valable pour les hommes addicts au porno, et qui ne
parviennent plus à s'exciter autrement, avec une femme normale, de chair
et d'os.
10- Le porno pousse les femmes à croire qu'un homme est en permanence demandeur de sexe, et a toujours envie.
Il
y en a qui en ont toujours envie, chez les hommes comme les femmes.
Nous ne sommes pas tous égaux face à cela et tout dépend des périodes de
la vie : l'excitation est quelque chose de très fluctuant. Pour
autant, l’exigence de performance qu'on demande désormais aux hommes
provoque une appréhension : "Vais-je être à la hauteur ?". Le
porno, néanmoins, nous révèle que si un homme a une pulsion sexuelle et
une envie de se masturber, il a la possibilité en 1 clic de pouvoir
trouver une excitation grâce au porno et un orgasme assuré. C'est une
sexualité visuelle et électronique. Mais l’inverse n’est pas vrai : l’homme n’est pas une mécanique qui a une érection chaque fois qu’on le lui demande.
11- Le porno pousse les femmes à croire que le sexe lesbien consiste à s'ennuyer en attendant un partenaire masculin.
La
pornographie n'est pas un révélateur de l'orientation sexuelle ni une
référence d'une norme sexuelle. C'est une source d'excitation visuelle
utilisée de manière ponctuelle. Comme les films pornographiques
sont surtout regardés par des hommes, que c’est un fantasme masculin que
de faire l’amour avec deux femmes et de voir deux femmes faire l’amour,
que ce qui est recherché est l’excitation, les films pornographiques
comprennent très souvent de scènes lesbiennes. C'est très
dommageable à la relation sexuelle si cela sert de référence à
certains/certaines. Toutefois, l’évolution récente de la société sur
l’homosexualité, des films récents comme La Vie d’Adèle, et la parole
donnée plus facilement aux couples lesbiens doit conduire les femmes à
ne pas s’y tromper: la représentation d’une scène d’amour entre femmes
dans un film pornographique n’est en rien représentatif de la vérité
d’une relation homosexuelle.
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6- Le porno pousse les femmes à croire que seules celles avec des corps parfaits peuvent avoir des relations sexuelles.
Quoiqu'on dise, le corps parfait de la pornographie n'excite que dans la pornographie. C'est le principe de la vierge et de la putain : il y a ce qu'on désire et ce avec quoi on s'excite. On s'excite avec une largeur de bassin, des images "dégoûtantes". On veut faire de l'amour quelque chose de beau et de pur. Et,
en même temps, le porno attire car il représente l’autre face, ce qui
est sale, dégoûtant, interdit. Il est le révélateur de cette ambivalence
entre l’aspiration à la pureté, à la beauté et l’attirance pour la
noirceur, la laideur. Combien d'hommes qui regardent du porno
ne veulent pas le faire avec les femmes ? C'est un procédé
auto-érotique, qu'on pratique seul, et qui est interdit. Avec des images
"dégoûtantes" qui s'éloignent de la pureté du désir. Le désir et
l'excitation ne doivent pas être confondus : le désir se nourrit de
pureté et d'amour, mais l’érection n’est possible que s’il y a
excitation.
7- Le porno pousse les femmes à croire que tous les pénis se ressemblent, mesurent 20 centimètres et sont circoncis.
Ce mythe de la longueur est davantage le problème des hommes. Contrairement à ce qui est véhiculé, ce n'est pas la longueur qui est intéressante pour la femme, mais c'est plutôt le diamètre.
Ces histoires de longs pénis sont des histoires d'hommes. Le garçon,
petit, voit le pénis du père qu'il trouve énorme par rapport au sien.
L'homme veut toujours avoir un pénis plus long. Encore une fois,
c’est une manifestation de la domination masculine qui importe dans le
film porno ses propres fantasmes : le mythe de la longueur du pénis,
symbole de puissance et de virilité.
8- Le porno pousse les femmes à croire que toutes les positions marchent de la même façon avec tout le monde.
Quand
on a une relation sexuelle, ou qu'on fait l'amour, c'est avant tout une
rencontre. Une rencontre qui signifie qu'il faut s'adapter au corps de
l'autre pour que l'alchimie prenne. Il n'y a pas de position qui
convienne à tout le monde. Quand on est à chercher des positions, on est
davantage dans la technique que dans la sensation. Là encore, c’est un
phénomène de mode, qui se retrouve dans les magazines féminins : pas une
semaine sans un article sur : "j’ai expérimenté telle position et j’ai
eu un orgasme d’une intensité jusqu’alors inégalée !" Alors, mesdames,
ne soyez pas ringardes, essayez les positions les plus extravagantes !
C'est lorsqu’on est focalisé sur ses 15 centimètres de pénis et son
clitoris, qu'on se retrouve à chercher des positions, alors que c'est
dans le laisser-aller qu'on trouve le plaisir et l’épanouissement de la sexualité ne passe pas par une position mais par la qualité de la rencontre.
9- Le porno pousse les femmes à croire que l'acte sexuel doit être exécuté de la même façon qu'il est fait dans une vidéo pornographique pour que les partenaires y trouvent un tant soit peu de plaisir.
C'est ridicule. Et les femmes le savent
bien. Si l'amour c'est les images pornographiques… La pornographie c'est
quelque chose qui se regarde, pas quelque chose qui se pratique. Lors
d'une relation sexuelle, on ressent. On ne regarde pas. C'est
peut être valable pour les hommes addicts au porno, et qui ne
parviennent plus à s'exciter autrement, avec une femme normale, de chair
et d'os.
10- Le porno pousse les femmes à croire qu'un homme est en permanence demandeur de sexe, et a toujours envie.
Il
y en a qui en ont toujours envie, chez les hommes comme les femmes.
Nous ne sommes pas tous égaux face à cela et tout dépend des périodes de
la vie : l'excitation est quelque chose de très fluctuant. Pour
autant, l’exigence de performance qu'on demande désormais aux hommes
provoque une appréhension : "Vais-je être à la hauteur ?". Le
porno, néanmoins, nous révèle que si un homme a une pulsion sexuelle et
une envie de se masturber, il a la possibilité en 1 clic de pouvoir
trouver une excitation grâce au porno et un orgasme assuré. C'est une
sexualité visuelle et électronique. Mais l’inverse n’est pas vrai : l’homme n’est pas une mécanique qui a une érection chaque fois qu’on le lui demande.
11- Le porno pousse les femmes à croire que le sexe lesbien consiste à s'ennuyer en attendant un partenaire masculin.
La
pornographie n'est pas un révélateur de l'orientation sexuelle ni une
référence d'une norme sexuelle. C'est une source d'excitation visuelle
utilisée de manière ponctuelle. Comme les films pornographiques
sont surtout regardés par des hommes, que c’est un fantasme masculin que
de faire l’amour avec deux femmes et de voir deux femmes faire l’amour,
que ce qui est recherché est l’excitation, les films pornographiques
comprennent très souvent de scènes lesbiennes. C'est très
dommageable à la relation sexuelle si cela sert de référence à
certains/certaines. Toutefois, l’évolution récente de la société sur
l’homosexualité, des films récents comme La Vie d’Adèle, et la parole
donnée plus facilement aux couples lesbiens doit conduire les femmes à
ne pas s’y tromper: la représentation d’une scène d’amour entre femmes
dans un film pornographique n’est en rien représentatif de la vérité
d’une relation homosexuelle.
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