Suisse : le vote contre l'immigration de masse inquiète les Européens

Le vote des suisses qui veulent limiter l'immigration dans leur pays inquiète beaucoup les européens. En effet, les résultats de ce référendum qui consacre la préférence nationale ont surpris les dirigeants de nombre de pays européens qui croyaient dur comme fer que le « oui » à la limitation l'immigration de masse ne l'emporterait pas dans les urnes. De Paris à Berlin, de Bruxelles à Londres, c'est les mêmes inquiétudes, les mêmes appréhensions,  les mêmes regrets, face à la victoire des farouches opposants à la libre-circulation? Mais au fait, qu'est-ce qui fait tant peur à l'Europe face à cette réalité devant laquelle les partis dits traditionnels semblent occulter à leur corps défendant ? 

D'abord, ne nous voilons pas la face : le vote des suisses se place aux antipodes du principe de la libre-circulation entre les personnes et les biens instaurés au sein de l'Union Européenne. Dès lors, ne faut-il pas que l'Europe revoit sa position et les termes de son partenariat avec la Suisse?

REPLIS IDENTITAIRES  ET REFLEXES NATIONALISTES A L'ORDRE DU JOUR

Comme dans toute démocratie, il faut respecter le choix des électeurs suisses. C'est le principe de base de la démocratie. Mais l'on ne peut pas nier que quoi qu'il en soit, cette votation pour reprendre la charmante formule consacrée par les suisses, cette votation disions-nous aura sans aucun doute de graves conséquences dans les rapports de la Suisse et de l'Europe. 

En effet, la libre-circulation au sein de l'union européenne est la condition sine qua non pour l'accès au marché intérieur. Tout cela fait partie des valeurs de l'UE. Si le vote des suisses de ce dimanche porte atteinte à ce principe sacro-saint de la communauté européenne, on peut aisément  comprendre les inquiétudes qui fusent ça et là depuis l'annonce des résultats. Dès lors, n'est-on pas fondé à dire avec toues les précations d'usage que le vote des suisses constitue une sorte de coup d'arrêt aux relations anciennes entre la Suisse et l'Europe.

Certains dirigeants européens qui expriment aujourd'hui leur déception sont-ils en odeur de sainteté? Par exemple, la politique du gouvernement britannique dans le domaine des prestations sociales pour les travailleurs de l'Est ou certains discours d'extrême droite que l'on entend ça et là dans les pays européens avec la montée des extrémistes n'ont-ils pas d'une manière d'une autre influéncé un tant soit peu les résultats du réferendum helvétique ? Oh que si!
Alors osons la question qui fâche : les suisses ont-ils mis la larme à l'oeil des crocodiles?

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