En déplacement à la mosquée de Paris, la capitale française, pour inaugurer un monument en mémoire des soldats musulmans, le président de la République François Hollande a rendu ce mardi, un vibrant hommage aux soldats musulmans morts pour la France lors des deux guerres mondiales. S'adressant directement à leurs descendants, le chef de l'Etat a déclaré que la France avait "une dette à leur égard".
Morceaux choisis : " La France n'oubliera jamais le prix du sang versé ", " Cet hommage est un appel au respect " des morts, mais aussi " des vivants ", "A celles et ceux qui s'interrogent sur leur destin, leur place et même parfois sur leur identité, aux descendants de ces soldats, je dis ma gratitude ", " Jamais personne ne doit être menacé ou agressé pour ses croyances " etc.
Islam de France : compatible avec les valeurs de la République...
Par ailleurs, le chef de l'Etat a appelé à " lutter farouchement contre les discriminations, les inégalités et le racisme, et à être intraitables à l'égard des paroles et des actes anti-musulmans " avant de marteler que l'islam de France " qui porte un message d'ouverture " est "parfaitement compatible avec les valeurs de la République ".
Lors de cette première visite dans une mosquée en France depuis son élection à la présidence de la République, François Hollande a dévoilé deux plaques recensant les unités musulmanes engagées dans les deux guerres mondiales, aux côtés desquelles sera bientôt gravée le nom des soldats musulmans tombés sur le champ de bataille.
70 000 musulmans morts pour la France
Sur les 600 000 soldats des troupes coloniales ayant combattu aux côtés de la France entre 1914 et 1918, environ 70 000 soldats musulmans sont tombés sur le champ de bataille, selon une estimation en 2010 du ministère de la Défense. La Grande mosquée a été construite entre 1922 et 1926 pour leur rendre hommage.
De 1940 à 1945, plus de 16 600 soldats musulmans d'Afrique du nord furent tués ou portés disparus, ainsi que des milliers de combattants d'Afrique subsaharienne, comme les tirailleurs sénégalais.
Au cours du quinquenat de Nicolas Sarkozy, des plaques en leur mémoire avait déjà été inaugurées dans l'enceinte de la Grande mosquée. Désormais, " l'afficheur électronique permettra aux familles de retrouver leurs défunts ", s'est réjoui Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris redevenu au printemps président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le Front National dénonce "une manipulation grossière"
Le vice-président du Front national, a dénoncé la " grossière tentative de manipulation " ayant selon lui suivie le déplacement ce mardi, du président de la République à la Grande mosquée de Paris.
Dans un communiqué, Louis Aliot déclare: " la France n'a jamais oublié ces soldats morts pour la France " et " il est détestable de les associer à des revendications aujourd'hui politiques dont les communautaristes sont les premiers lobbyistes! "
Réponse du berger à la bergère, le Premier secrétaire du parti socialiste au pouvoir, a aussitôt réagi dans un communiqué en martelant que " le Front national commet un crime contre la mémoire et salit la République ". " Face aux marchands de haine, aux extrémistes de tous bords, le Parti socialiste s'associe à l'hommage fraternel rendu ce matin aux soldats musulmans tombés pour la France", a écrit Harlem Désir, le patron du parti socialiste, s'inscrivant dans le sillage du chef de l'Etat qui a rappelé qu'au-delà de l'aspect mémoriel, cette inauguration " devrait permettre aux musulmans de se sentir encore plus intégrés dans la Nation française." " Aujourd'hui, le relationnel entre l'islam et la communauté nationale est parfois compliqué, mais nous tenons à ce qu'on nous regarde comme des membres de la Nation ", a ajouté le président.
Les Français l'ont-ils seulement entendu de cette oreille? Rien n'est moins sûr car selon un sondage publié en avril 2013, près de trois Français sur quatre (73%) reconnaissent avoir une image négative de l'islam, quand les autres religions recueillent l'agrément d'une nette majorité des Français.
Que le front national la ferme,!ls sont toujours en train de se plaindre pour rien!Ils dénonce quoi!la mort de 70 000 musulmans !
RépondreSupprimerC'est vrai que la France a une "dette" à l'égard de ses soldats musulmans.
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