Après le Nigéria, François Hollande est arrivé en Centrafrique ce 28 Février 2014. Mais que vient à nouveau chercher le président français en République centrafricaine, quelques semaines seulement après sa dernière visite à Bangui ? Car depuis le 5 décembre 2013, c'est la deuxième fois que le président de la République se rend en Centrafrique. Quels sont les véritables enjeux de cette visite en terre centrafricaine ? François Hollande l'Africain ? Aime t-il tant la Centrafrique ? Sinon pourquoi cette envie de Centrafrique? Ce besoin de Bangui la belle? En à peine deux mois, deux visites à Bangui. Pourquoi ? Pourquoi faire ? Tentative de décryptage.
Le président "normal", critiqué à l'intérieur, héros à l'extérieur notamment avec "sa" guerre au Mali et depuis décembre sa nouvelle guerre en Centrafrique, est décidément perçu au delà des frontières comme l'homme providentiel. Après avoir sauvé le Mali de ses extrémistes qui ne reculaient devant rien pour détruire le pays, le locataire du Palais de l'Elysée est allé apporter son soutien aux soldats français engagées depuis trois mois dans l'opération « Sangaris » en Centrafrique. Il faut dire que les troupes françaises avaient bien besoin d'un petit coup de pouce pour le moral dans cette opération difficile qui ne cesse de s'enliser, au contact des réalités sur le terrain. Et sont même impatientes de voir leur nombre porté à deux mille comme promis par le chef de l'Etat. Pour cette visite, un imposant convoi d'une cinquantaine de véhicules – blindés et camions – est arrivé jeudi à Bangui en provenance du Tchad voisin, pour renforcer les troupes de l'opération française et naturellement la sécurité du président.
Dès son arrivée, François Hollande s'est rendu au quartier général de l'opération Sangaris installé au sein même de l'aéroport de Bangui. Là-bas, le chef de l'Etat a fait le point de la situation avec Jean-Yves Le Drian, son ministre de la Défense, et le général Francisco Soriano, commandant de l'opération. Mais ce n'est pas tout ! Le chef des armées a aussi rendez-vous avec les autorités religieuses locales, et bien sûr la présidente de la transition Catherine Samba Panza.
POUR UNE OPÉRATION URGENTE DE MAINTIEN DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE
L'on se souvient que le 5 décembre 2013, parlant d'une situation prégénocidaire en RCA, la France de François Hollande avait lancé la fameuse opération « Sangaris » aux côtés des forces africaines rétablir la paix dans une Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée à ses vieux démons depuis le coup d'Etat des rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, en mars 2013.
L'on se souvient que le 5 décembre 2013, parlant d'une situation prégénocidaire en RCA, la France de François Hollande avait lancé la fameuse opération « Sangaris » aux côtés des forces africaines rétablir la paix dans une Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée à ses vieux démons depuis le coup d'Etat des rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, en mars 2013.
Face aux crimes de la nébuleuse Séléka, des groupes d'autodéfense chrétiens, les anti-balaka, se sont constitués, en n'oubliant surtout pas commettre à leur tour, ce qu'ils reprochaient aux séléka à savoir crimes par-ci et pillages par-là. Le haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) estimait mardi qu'au moins quinze mille personnes, essentiellement des musulmans, étaient encerclées et risquaient d'être attaquées par des groupes armés dans l'ouest du pays.La France a décidé d'envoyer quatre cents soldats supplémentaires pour atteindre le nombre de deux milles hommes en Centrafrique.
Alors questions : la France a t-elle vocation à se substituer à la communauté internationale ? A t-elle les moyens d'assurer dans la durée la paix en Centrafrique ? Ses troupes qui seront bientôt portées à deux mille suffiront-elles à éviter un embrasement du pays ? L'avenir répondra à ces interrogations.
Alors questions : la France a t-elle vocation à se substituer à la communauté internationale ? A t-elle les moyens d'assurer dans la durée la paix en Centrafrique ? Ses troupes qui seront bientôt portées à deux mille suffiront-elles à éviter un embrasement du pays ? L'avenir répondra à ces interrogations.
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