Les communautés d'étrangers vivant en France intéressent de plus en plus les opérateurs mobiles car le téléphone reste le meilleur moyen pour rester en contact avec la famille restée au pays.
Les publicités agressives se multiplient à l'infini. Ortel Mobile, Lyca Mobile, Lebara Mobile ou encore SYMACOM, se battent à grands renfort de promotions et de cadeaux pour s'attirer les faveurs des utilisateurs dont les communications augmentent de 30%.
Une véritable foire à l'empoigne
Le marché est loin d'être anecdotique. Surtout, il a été longtemps laissé en friches par les opérateurs historiques. Les étrangers vivant en France n'avaient alors pas d'autres choix que de se rendre dans les taxiphones pour téléphoner, notamment au début des années 2000. Leur affluence dans ces téléboutiques a donné des idées aux opérateurs virtuels. Ces derniers se sont appuyés sur ces réseaux de téléboutiques pour proposer leurs cartes prépayées pour mobiles. Au lieu de les concurrencer, les MVNO communautaires ont fait de ces boutiques des partenaires, des relais de croissance.
Marges sous pression
Et la mayonnaise a rapidement pris. Grande consommatrice d'appels à l' international, la population de migrants en Europe, a plébiscité en masse les offres de ces MVNO qui rivalisent dans les tarifs défiant ceux proposés par les opérateurs historiques. De quoi donner des ailes à ces opérateurs.
Reste que la concurrence est de plus en rude sur le marché français qui va devenir le deuxième marché le plus important d'Europe pour la cible communautaire, derrière la Grande-Bretagne. C'est pourquoi , les tarifs sont tirés vers le bas, dans ce marché devient très concurrentiel.
Si La bataille entre les MVNO est positive pour les clients, en revanche, elle met à mal les modèles économiques de ces opérateurs. Car pour se démarquer, il faut proposer une offre très large qui vise la planète entière et innover en matière de promotion.
Les opérateurs historiques qui débarquent!
Les MVNO ne sont plus les seuls à se partager le gâteau. Les opérateurs historiques, jusque là à l'affût, débarquent dans ce marché de niche qu'ils ont longtemps laissé en friches. SFR s'y est frotté en lançant il y a quelques années MobiSud. Trop segmentée, l'offre est morte de sa belle mort. Ayant tiré les leçons de ses erreurs, le numéro deux français revient à la charge avec BuzzMobile, qui met l’accent sur la qualité de communication et des prix bas.
China Telecom n'est pas en reste. Le géant chinois entend cibler les communautés chinoises en France avec une offre imminente qui se propose d'être agressive. A terme, on le voit, le marché risque fort bien d'être intenable pour de petits acteurs.
A l'instar de la Grande-Bretagne où les prix ont atteint le plancher, le marché si concurrentiel que Ortel Mobile n'a osé y tenter sa chance, la crainte de petits opérateurs est de voir le marché hexagonal se rétrécir rapidement prendre comme une véritable peau de chagrin.
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