Le besoin de sécurité des patrimoines et des revenus est une aspiration universelle qui concerne tous les peuples du globe. La police d'assurance est une réponse rationnelle et collective à ces besoins et ne saurait être étrangère au continent africain.Pourtant, en dépit d'une croissance des chiffres d'affaires deux fois plus rapide que dans les pays industrialisés depuis dix ans, force est de constater le retard du développement de l'industrie des assurances en Afrique. Les cotisations d'assurance émises dans tout le continent s'élevaient à peine à USD 40 Mds, soit 1,17 % des cotisations émises dans le monde en 2013 (1,47 % en vie et 0,84 % en non-vie) alors que la population de l'Afrique dépasse 14 % de la population mondiale.
La sécurité des patrimoines et de revenus est un besoin universel
Diverses observations peuvent laisser penser que les mécanismes de l'assurance ont la possibilité de trouver en Afrique un terrain favorable pour se développer et que, en tout état de cause, le chiffre d'affaires des assureurs sur ce continent est souvent sous-évalué.Les historiens de l'assurance soulignent que les archéologues ont mis en évidence l'existence de véritables sociétés de secours mutuel chez les tailleurs de pierre de l'ancienne Égypte, ceux qui ont construit les temples et les pyramides que l'on peut encore voir aujourd'hui. Ces organismes, dont la trace remonte à plus de 4 500 ans, appliquaient déjà les principes de l'assurance : paiement préalable d'une cotisation pour mutualiser un risque aléatoire (accident, décès, maladie) en vue de recevoir une prestation en cas de réalisation de ce risque. Les plus anciennes opérations d'assurance documentées dans le monde auraient donc eu lieu en Afrique.
Pendant de nombreuses années, c'est dans un pays africain – l'Afrique du Sud – que l'on a observé la pénétration de l'assurance la plus élevée au monde : jusqu'à 18,78 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007. En 2010, l'Afrique du Sud n'occupe plus la première place, mais encore la deuxième (derrière Taiwan) avec un taux de pénétration très élevé de 13,97 % du PIB, largement supérieur à la moyenne mondiale de 7,52 %. Les raisons de ce développement exceptionnel de l'assurance en Afrique du Sud tiennent évidemment à l'organisation des prestations sociales de ce pays où les salariés sont couverts pour leurs risques d'accidents du travail, de maladie et de vieillesse, par les assureurs privés et non pas, comme ailleurs, par des organismes publics ne faisant pas partie des marchés d'assurance.
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