Banques, Assurances, Transport, Transit etc. Les multinationales s'arrachent de plus en plus les managers du continent africain. Une véritable aubaine pour ces dirigeants qui voient ainsi les opportunités se multiplier à l'infini et les salaires s'envoler de manière vertigineuse.
Quel que soit le secteur d'activité concerné, les chasseurs de tête écument de plus en plus les officines africaines de recrutement, à la recherche des perles rares pour les multinationales présentes sur le continent africain. La guerre des talents bat son plein dans le théâtre du top management car les cadres du continent vieillissent, en particulier les dirigeants qui, pendant longtemps, ont été des expatriés et aspirent à présent à un repos bien mérité.
Parmi les secteurs porteurs, la finance fait partie des plus dynamiques, car les banques cherchent à pourvoir des postes de direction dotés d'une dimension de structuration, de conquête de marchés, et de support [activités de gestion].
Des postes d'auditeurs et de contrôleurs des risques attendent aussi preneurs dans les fonds d'investissement. Quant au secteur des biens de consommation, il recherche des assistants marketing et des chefs de produits.
La multiplication des écoles de commerce - pas toujours de bon niveau hélas - permet de répondre tant bien que mal à la demande dans les services pour les postes juniors.
Des tracasseries administratives dissuasives pour recruter des expatriés
Les secteurs des infrastructures (routes, énergie...), de la construction ou de l'industrie extractive, rencontrent en revanche plus de difficultés pour trouver leurs ingénieurs et chefs de projets sur place.
Cela n'empêche pas Total de recruter une vingtaine d'ingénieurs (géophysiciens, géologues, spécialistes du forage ou de la mécanique...) en contrat local au Congo, au Gabon et en Angola.
Si la demande de managers africains de haut niveau est très importante, c'est parce que les clients privilégient les nationaux, à présent au détriment des expatriés. Sur des marchés désormais très concurrentiels, ils permettent aux entreprises de réduire leurs coûts en évitant de payer des packages (logement, véhicule, primes de sécurité) aux expatriés. Leur proximité culturelle avec le continent constitue elle aussi un atout. Par ailleurs, les tracasseries administratives subies pour embaucher des expatriés restent encore largement dissuasives.
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