Le conseil d'Etat a de ce fait maintenu l'interdiction du spectacle que l'humoriste, accusé d'antisémitisme par le gouvernement, devait donner ce soir à Nantes.
La plus haute juridiction administrative, saisie par le ministre de l'Intérieur, a annulé l'ordonnance du tribunal administratif de Nantes qui a suspendu l'interdiction du spectacle "Le Mur" dans la salle du Zénith de Saint-Herblain, près de Nantes.
"L'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nantes en date du 9 janvier est annulée", stipule l'ordonnance du conseil d'Etat dans son article 1.
Cette décision du Conseil d'Etat "conforte la position du gouvernement", a réagi le premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Nous ne pouvons pas accepter que, dans notre société, il y ait la moindre complaisance avec l'antisémitisme, totalement étranger à nos valeurs et à nos principes", a déclaré à la presse le Premier ministre, exprimant sa "satisfaction". "La République a gagné" a pour sa part déclaré Manuel Valls.
Sifflets et "quenelles" devant le Zénith de Nantes
Des sifflets et des cris ont retenti devant le Zénith de Nantes à l'annonce de l'annulation du spectacle. Les fans déçus rassemblés devant la salle nantaise ont scandé : "liberté d'expression" après que le Directeur départemental de la sécurité publique(DDSP) Jean-Christophe Bernard, eut annoncé l'interdiction du spectacle. Les fans ont aussi chanté la Marseillaise.
Certains de ces fans ont fait des doigts d'honneur devant les caméras, un autre a fait une "quenelle", tandis que d'autres scandaient "la quenelle" ou "Dieudonné". "Je ne suis pas un facho parce que je viens voir Dieudonné".
Selon certaines indiscrétions, le rideau est loin d'être tombé sur ce feuilleton politico-juridico-médiatique car la prochaine étape risque fort-bien de se jour devant la Cour Européenne des droits de l'Homme.
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