C'est désormais officiel. Michel Djotodia a démissionné ce vendredi de ses fonctions de président centrafricain de transition, poste q'il occupait depuis le mois de mars 2013. Michel Djotodia qui était à la tête de la Séléka, est arrivé au pouvoir par les armes, en chassant l'ancien président François Bozizé aujourd'hui exilé en France. Dans la foulée, le Premier ministre de transition, Nicolas Tiengaye a lui aussi présenté sa démission. A vrai dire, ses démissions sont tout sauf une surprise dans la mesure où des rumeurs de plus en plus persistantes évoquaient le départ imminent de l'exécutif de transition, poussé à la sortie par leurs pairs de l'Afrique centrale, réunis depuis jeudi en sommet extraordinaire à N'djamena, la capitale tchadienne.
Après le renversement de François Bozizé, Michel Djotodia a progressivement perdu le contrôle des combattants de la Séléka qu'il commandait et son maintien au pouvoir devenait de plus en plus hypothétique. Les exactions des Séléka, essentiellement musulmans, ont conduit à l'émergence de milices chrétiennes baptisées anti-balaka, provoquant de fait, des massacres dans le pays et poussant la France à lancer l'opération Sangaris en décembre dernier.
Après le départ du président de transition, l'objectif affiché est désormais celui de rétablir l'ordre dans le pays et organiser le plus tôt possible des élections qui permettront de rétablir la paix dans ce pays meurtri par plusieurs semaines d'affrontements interethniques.
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