Plusieurs centaines de taxis sont rassemblés depuis ce matin aux aéroports de Roissy et d'Orly, pour une manifestation nationale contre la « concurrence déloyale » des voitures avec chauffeur. Selon une source aéroportuaire, le rassemblement n'empêchait pas la prise en charge des voyageurs. A Orly, plusieurs dizaines de véhicules stationnés en tête des stations de taxi bloquent la prise en charge des clients.
Les manifestants, réunis à l'appel de cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), devaient quitter les aéroports parisiens pour converger vers les Invalides, dans le centre de Paris (7e). Les organisateurs attendent en région parisienne un millier de taxis.
Les cinq syndicats de chauffeurs de taxis ont appelé à une manifestation nationale à Paris et dans plusieurs grandes villes pour défendre leur emploi, menacé selon eux par la « concurrence déloyale » des voitures avec chauffeur. Outre les deux cortèges de Paris, des rassemblements sont annoncés aussi à Marseille,Bordeaux, Montpellier et Lyon.
UNE DECISION JUGÉE INSUFFISANTE PAR LES CHAUFFEURS DE TAXI
Pour calmer les fédérations patronales de taxis, un décret impose depuis le 1erjanvier aux VTC un délai de quinze minutes entre la réservation et la prise en charge. Mais cet arbitrage du gouvernement n'a pas réussi à apaiser les syndicats, qui réclament une réglementation plus stricte (course minimum de 60 euros, délai de trente minutes entre la réservation et la prise en charge, gel des licences).
Pour leur part, les sociétés de VTC (Uber, Chauffeur-prive.com, etc.) sont vent debout contre ce décret. L'une d'elles (Allocab) a saisi le Conseil d'Etat. L'Autorité de la concurrence considère que le développement des VTC permettrait de « rééquilibrer la demande et l'offre de transports particuliers », notamment en région parisienne où il y a pénurie.
On recense en France près de 5 300 entreprises de VTC qui exploitent plus de 9 800 véhicules. Le nombre de taxis quant à lui dépasse les 50 000.
Le président du MEDEF a expliqué ce matin sur les ondes de Europe 1 qu'il fallait ouvrir le secteur du taxi à la concurrence de manière maîtrisée et organisée.
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