Le président du Parlement provisoire centrafricain et chef de l'Etat par intérim, Alexandre-Ferdinand N'Guendet, a promis lundi 13 janvier que « l'anarchie était terminée ». Dans un discours musclé prononcé devant l'état-major de la gendarmerie, le Président par intérim a martelé : « Aux ex-Séléka, aux anti-balaka et aux amoureux du pillage, je vous lance une mise en garde sévère, c'est terminé la récréation ! ». Par ailleurs, il a assuré que la police et la gendarmerie, absentes dans la capitale depuis des semaines, seraient « redéployées d'ici soixante-douze heures et impliquées dans le processus de désarmement » en cours dans la capitale centrafricaine.
DES SEMAINES DE MASSACRES INTERETHNIQUES
« Aujourd'hui, c'est une honte pour la nation de voir la sécurité du peuple centrafricain confiée à des organisations régionales et internationales », a poursuivi le président par intérim, en référence au déploiement d'une force africaine, la Misca, et de l'opération française Sangaris. Ces dernières ont pour mission de rétablir la sécurité dans le pays, livré pendant des semaines à des tueries interreligieuses, qui ont abouti à la démission de Michel Djotodia et de son premier ministre, Nicolas Tiangaye, vendredi sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale, provoquant des scènes de liesse dans les rues de Bangui.
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