Est-ce que 2014 sera un nouveau 1914 ? Nous en sommes
encore bien loin éloignés certes, mais, cela dit, aucun observateur en 1914 n'avait vu venir le pire.
Et pendant ce temps, l'Europe a peur. Peur de de sanctionner la Russie , peur de frapper Poutine sur le portefeuille, c'est à dire là où ça fait mal. Mais pourquoi diantre l'Europe a t-elle si peur? D'où vient cette peur bleue si ce n'est de son iignorance économique qui trouve sa meilleure expression dans le mercantilisme à outrance qui ronge et gangrène les classes politiques européennes.
Un des événements qui va déterminer la
suite de cette histoire est la réaction de l'Europe - pas de l'Union
européenne, qui n'a ni voix ni politique, mais des principales nations
européennes, notamment la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Vont-ils punir la
Russie pour son intervention en Crimée ou la laisser faire et ainsi encourager
Poutine à continuer dans ses agressions ? Personne ne songe à attaquer la
Russie militairement, mais l'étendue des sanctions économiques potentielles
pourrait bien déterminer l'avenir de la politique russe.
Or, comme chacun sait, pour que des sanctions
économiques soient efficaces, il faut un relatif accord international pour les
mettre en place. Si, par exemple, les banques russes sont bloquées dans un
pays mais peuvent continuer à y investir par des partenariats avec le pays
voisin, la punition ne sera sentie par personne.
Les États-Unis semblent déterminés à sanctionner la
Russie. Et les nations européennes ont condamné l'incursion en Crimée dans les
termes les plus forts. Mais, très très vite, elles ont fait savoir que cette
condamnation ne serait pas assortie d'actions concrètes. On voit bien là
l'audace et le courage politique du leadership européen.
Quelle raison ? Ces raisons sont purement
économiques, mais d'une mauvaise manière économique. Les dirigeants
politiques savent bien qu'ils vivent à une période de crise, que leurs fortunes
politiques sont liées à la situation économique, et ils ont une peur bleue de
se faire vider aux prochaines élections. Tout ce qui peut faire du mal à
l'économie est à éviter.
Dans cette idée, la raison pour laquelle il ne
faudrait pas sanctionner la Russie c'est parce que les entreprises russes
“investissent” en Europe. Cet “investissement,” nous en avons besoin, et si
nous ne le recevons pas, nous irons mal, car dans la guerre économique
mondialisée, il y a une bataille à somme nulle pour que chaque pays attire le
plus d'investissement.
Cette vision trouve son paroxysme le plus caricatural
dans la situation britannique. Depuis les années 90, la Grande-Bretagne est
devenue un havre pour les oligarques russes. Avec des limitations sur les
nouvelles constructions, l'argent russe a fait exploser les prix de
l'immobilier à Londres, et à travers le statut fiscal de “non-domicilié”, la
Grande-Bretagne est devenue un paradis fiscal pour les oligarques de tous les
pays.
Au regard de tout ce qui précède, on l'aura compris : on ne peut pas scier la branche sur laquelle l'on est assis.
La Russie est probablement en train d'envahir
l'Ukraine. La Crimée a déjà été envahie et les troupes russes sont actuellement
massées à la frontière Est de l'Ukraine, peut-être prêtes à envahir l'Est
russophone du pays (ou tout le pays?).
Est-ce que 2014 sera un nouveau 1914 ? Nous sommes
encore bien loin de cela - mais, cela dit, personne en 1914 ne pensait que nous
étions à la veille de la pire guerre jamais connue.
Un des événements qui va déterminer la
suite de cette histoire est la réaction de l'Europe - pas de l'Union
européenne, qui n'a ni voix ni politique, mais des principales nations
européennes, notamment la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Vont-ils punir la
Russie pour son intervention en Crimée ou la laisser faire et ainsi encourager
Poutine à continuer dans ses agressions ? Personne ne songe à attaquer la
Russie militairement, mais l'étendue des sanctions économiques potentielles
pourrait bien déterminer l'avenir de la politique russe.
Or, comme chacun sait, pour que des sanctions
économiques soient efficaces, il faut un relatif accord international pour les
mettre en place. Si, par exemple, les banques russes sont bloquées dans un
pays mais peuvent continuer à y investir par des partenariats avec le pays
voisin, la punition ne sera sentie par personne.
Les Etats-Unis semblent déterminés à sanctionner la
Russie. Et les nations européennes ont condamné l'incursion criméenne dans les
termes les plus forts. Mais, très très vite, elles ont fait savoir que cette
condamnation ne serait pas assortie d'actions concrètes. On voit bien là
l'audace et le courage politique du leadership européen.
Quelle raison ? Ces raisons sont purement
économiques, mais d'une mauvaise manière économique. Les dirigeants
politiques savent bien qu'ils vivent à une période de crise, que leurs fortunes
politiques sont liées à la situation économique, et ils ont une peur bleue de
se faire vider aux prochaines élections. Tout ce qui peut faire du mal à
l'économie est à éviter.
Le problème est que cette peur de
sanctionner la Russie vient souvent d'un type d'ignorance économique
particulièrement répandu dans les classes politiques européennes : le
mercantilisme.
Dans cette idée, la raison pour laquelle il ne
faudrait pas sanctionner la Russie c'est parce que les entreprises russes
“investissent” en Europe. Cet “investissement,” nous en avons besoin, et si
nous ne le recevons pas, nous irons mal, car dans la guerre économique
mondialisée, il y a une bataille à somme nulle pour que chaque pays attire le
plus d'investissement.
Cette vision trouve son paroxysme le plus caricatural
dans la situation britannique. Depuis les années 90, la Grande-Bretagne est
devenue un havre pour les oligarques russes. Avec des limitations sur les
nouvelles constructions, l'argent russe a fait exploser les prix de
l'immobilier à Londres, et à travers le statut fiscal de “non-domicilié”, la
Grande-Bretagne est devenue un paradis fiscal pour les oligarques de tous les
pays.
La
Russie est probablement en train d'envahir l'Ukraine. La Crimée a déjà
été envahie et les troupes russes sont actuellement massées à la
frontière Est de l'Ukraine, peut-être prêtes à envahir l'Est russophone
du pays (ou tout le pays?).
Est-ce que
2014 sera un nouveau 1914 ? Nous sommes encore bien loin de cela - mais,
cela dit, personne en 1914 ne pensait que nous étions à la veille de la
pire guerre jamais connue.
Un
des événements qui va déterminer la suite de cette histoire est la
réaction de l'Europe - pas de l'Union européenne, qui n'a ni voix ni
politique, mais des principales nations européennes, notamment la
France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Vont-ils punir la
Russie pour son intervention en Crimée ou la laisser faire et ainsi
encourager Poutine à continuer dans ses agressions ? Personne ne songe à
attaquer la Russie militairement, mais l'étendue des sanctions
économiques potentielles pourrait bien déterminer l'avenir de la
politique russe.
Or, comme chacun sait, pour que des sanctions économiques soient efficaces, il faut un relatif accord international pour les mettre en place.
Si, par exemple, les banques russes sont bloquées dans un pays mais
peuvent continuer à y investir par des partenariats avec le pays voisin,
la punition ne sera sentie par personne.
Les Etats-Unis semblent déterminés à
sanctionner la Russie. Et les nations européennes ont condamné
l'incursion criméenne dans les termes les plus forts. Mais, très très
vite, elles ont fait savoir que cette condamnation ne serait pas
assortie d'actions concrètes. On voit bien là l'audace et le courage
politique du leadership européen.
Quelle raison ? Ces raisons sont purement économiques, mais d'une mauvaise manière économique.
Les dirigeants politiques savent bien qu'ils vivent à une période de
crise, que leurs fortunes politiques sont liées à la situation
économique, et ils ont une peur bleue de se faire vider aux prochaines
élections. Tout ce qui peut faire du mal à l'économie est à éviter.
Le
problème est que cette peur de sanctionner la Russie vient souvent d'un
type d'ignorance économique particulièrement répandu dans les classes
politiques européennes : le mercantilisme.
Dans
cette idée, la raison pour laquelle il ne faudrait pas sanctionner la
Russie c'est parce que les entreprises russes “investissent” en Europe.
Cet “investissement,” nous en avons besoin, et si nous ne le recevons
pas, nous irons mal, car dans la guerre économique mondialisée, il y a
une bataille à somme nulle pour que chaque pays attire le plus
d'investissement.
Cette vision trouve
son paroxysme le plus caricatural dans la situation britannique. Depuis
les années 90, la Grande-Bretagne est devenue un havre pour les
oligarques russes. Avec des limitations sur les nouvelles constructions,
l'argent russe a fait exploser les prix de l'immobilier à Londres, et à
travers le statut fiscal de “non-domicilié”, la Grande-Bretagne est devenue un paradis fiscal pour les oligarques de tous les pays.
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
La
peur de sanctionner économiquement la Russie pour son intervention en
Crimée vient d'un type d'ignorance économique particulièrement répandu
dans les classes politiques européennes : le mercantilisme.
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
La
peur de sanctionner économiquement la Russie pour son intervention en
Crimée vient d'un type d'ignorance économique particulièrement répandu
dans les classes politiques européennes : le mercantilisme.
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
La
peur de sanctionner économiquement la Russie pour son intervention en
Crimée vient d'un type d'ignorance économique particulièrement répandu
dans les classes politiques européennes : le mercantilisme.
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/crise-ukrainienne-comment-ignorance-economique-europe-empeche-tenir-tete-russie-pascal-emmanuel-gobry-1010881.html#QVkzE9sw1AqUx2kP.99
Enregistrer un commentaire