Mathieu Gallet, un jeune homme de 37 ans porté à la tête de Radio France

Aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années. Fort de cette citation de Corneille, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), a choisi jeudi 27 février Mathieu Gallet, un jeune homme de 37 ans, pour diriger Radio France. Jusqu'à alors, Mathieu Gallet était président de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA). Dans sa décision clairement motivée, le CSA salue le "projet stratégique" présenté par M; Gallet, qui a impressionné les membres du CSA. Ce projet qui ne sera pas intégralement rendu public, mais dont lune synthèse a été publiée.

Selon le CSA, le projet de Mathieu Gallet témoigne d'une "conscience aiguë des enjeux du numérique". De fait, celui-ci prend acte du basculement numérique, qui oblige la radio à se projeter sur tous les supports et à y affronter la concurrence de la télévision ou des sites Internet.

L’information sur France Inter sera plus internationale et européenne. Il entend repositionner France Info comme un "média chaud" fondé sur le direct et l’image, "grâce à la mise en place d’une fédération numérique entre médias publics"qui pourrait réunir France Info, France Télévisions, France Médias Monde et l’INA. 

Le projet défend le principe "d’une plate-forme rassemblant les contenus numériques de l’entreprise", actuellement répartis sur différents sites, et promeut la diffusion des contenus sur les réseaux sociaux et les sites de partage, parfois de façon payante. M. Gallet propose de déployer à partir du Mouv’, dont le nom serait revu, "une offre musicale en ligne par abonnement". 

Sur le plan économique et social, il promet "un nouvel accord d’entreprise" – un chantier jusqu’ici enlisé à Radio France –, et une "dynamisation des revenus commerciaux" soutenue par un "renouvellement générationnel de l’audience". 

Comme on peut le constater, le programme Mathieu Gallet ressemble à s'y méprendre à un programme de droite libéral. D'ailleurs c'est un secret de polichinelle puisque l'actuel Président de l'Ina, désigné à ce poste par l'ancien ministrede la culture Frédéric Mitterand, est un homme de droite qui a travaillé entre autres avec l'ancienne ministre Christine Albanel. En le choisissant alors qu'il n'était même pas proche des favoris, le CSA a t'il voulu montrer que Radio France, la station, n'est pas soumise aux ordres du pouvoir socialiste? On pourrait le penser tout comme on pourrait aussi penser que le CSA a voulu montrer clairement son émancipation vis-vis-vis du pouvoir en place. Mais alors question, pourquoi supprimer la publicité sur le service public financer avec l'argent de nos redevances pour se démarquer des stations privées commerciales? 

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