Depuis le meurtre raciste à Florence de deux africains originaires du Sénégal, la peur de la banalisation du racisme en Italie hante les esprits et éloigne les rêves des jeunes africains de l'exil au pays de Silvio Berlusconi. Et pour cause !
Souvenez-vous, le 14 décembre 2011 a été un jour de deuil pour la ville italienne de Florence, au lendemain du meurtre de deux Sénégalais, un crime raciste perpétré en plein jour.
Ce jour-là, un militant de l’extrême droite italienne, Gianluca Casseri, a tué par balles deux vendeurs ambulants Sénégalais et en a blessé grièvement trois autres, avant de se suicider.
Près de 200 habitants de la Florence, des sénégalais en particulier, ont manifesté leur colère face à ce crime raciste, abject et honteux. Le maire de Florence en Italie avait alors déclaré que c’est toute la ville qui était en larmes
Si cette «explosion de haine», comme l’avait alors déploré le président italien Giorgio Napolitano, était à vrai dire un cas isolé, d'aucuns n'avaient pas manqué de l'associer à d’autres crimes racistes comme la fusillade du 22 juillet 2011 à Oslo qui avait fait plus de 70 morts.
Un peu plus de deux années se sont déjà écoulées depuis ce crime raciste. Certes les tensions se sont calmées même si les plaies peinent à cicatriser au point où certains africains ne rêvent plus d'Italie en oubliant au passage qu'il ne s'agissait que de la folie meurtrière d'un tueur raciste enragé, sans aucune commune mesure avec l'écrasante majorité des habitants de Florence qui vivent en parfaite harmonie avec les immigrés venus des quatre coins du monde.
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