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jeudi 27 février 2014

La qualité du sperme des Français ne cesse de baisser !

Le phénomène n'est pas nouveau : la qualité du sperme des Français ne cesse de décliner. Le phénomène a été analysé par une équipe de chercheurs de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette baisse drastique de la concentration de spermatozoïdes avait déjà été constatée au niveau national et voilà qu'à présent, le même constat est fait sur le plan régional et aucune région française n'échappe au phénomène

L'étude rendue publique le 24 Février, souligne cependant des disparités. Ainsi, les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées offrent un déclin plus important que la moyenne national. Selon les chercheurs, ces deux régions présentent une forte vocation agricole et la population y est très exposée aux pesticides. Ceci expliquant cela.
Déjà, les chercheurs avaient publié en décembre 2012, les résultats d'une étude portant sur 26 000 hommes faisant partie de couples ayant participé à un programme d'assistance médicale à la procréation (AMP) dans les 126 principaux centres. L'avantage était de disposer pour chacun des participants de deux spermogrammes qui renseignait sur la concentration en spermatozoïdes du sperme, sur leur morphologie (normale ou non) et leur motilité, ou leur aptitude à se déplacer. N'avaient été inclus que les hommes dont la partenaire était stérile. Les chercheurs justifiaient ce critère par le fait que les participants n'avaient aucune raison d'avoir une qualité de sperme différente de celui de la population masculine.
L'étude avait montré « une diminution significative et continue de la concentration du sperme atteignant 32,2 %  ». Pour un homme de 35 ans, la concentration moyenne passait de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitre (ml) de sperme en 1989 à 49,9 millions/ml en 2005. Fait notable, les auteurs constataient un déclin régulier d'en moyenne 1,9 % par an.
LES GÉNÉTIQUES N'ONT AUCUNE INFLUENCE SUR LA QUALITE DU SPERME
Le pourcentage de spermatozoïdes ayant une morphologie normale était passé de 60,9 % en 1985 à 39,2 % en 2005. Certes ces données restaient loin des niveaux où l'on commence à parler d'infertilité (en dessous de 20 millions/ml), elles n'en constituaient pas moins le marqueur d'une évolution défavorable.
Dans la nouvelle étude, « nous avons repris exactement le même échantillon et avons comparé la dynamique des tendances dans les 21 régions de France métropolitaine », explique le docteur Le Moal. L'influence de facteurs génétiques ne peut pas jouer fortement sur une période de seize ans, indique la chercheuse. L'explication relève donc plus de facteurs environnementaux ou comportementaux.
« Le caractère ubiquitaire de la baisse est compatible avec l'effet de facteurs environnementaux à l'oeuvre sur tout le territoire », souligne le docteur Le Moal. Toutefois, certaines régions sortent du lot. L'Aquitaine présente une tendance linéaire plus prononcée à une diminution de la concentration en spermatozoïdes. Pour Midi-Pyrénées, qui avait la valeur moyenne la plus basse en 1989, la baisse s'est poursuivie et la région se situait toujours au dernier rang en 2005.
EVOLUTION POSITIVE EN FRANCHE-COMTÉ ET EN BRETAGNE
Ces deux régions françaises présentaient déjà une tendance plus marquée que l'ensemble du territoire à une diminution du pourcentage de spermatozoïdes de morphologie normale. La Franche-Comté et la Bretagne ont connu au contraire une évolution positive.
Les populations des deux régions où l'étude met en lumière des évolutions négatives importantes n'ont pas de particularités physiques, notamment pour leur indice de masse corporelle. Ces territoires ne font pas partie de ceux où les taux de consommation de tabac ou d'alcool sont les plus élevés. Les auteurs cherchent l'explication du côté des facteurs environnementaux.
Aquitaine comme Midi-Pyrénées sont des zones agricoles : l'Aquitaine est la première région pour l'emploi dans le secteur agricole et la deuxième pour le nombre d'exploitations ; Midi-Pyrénées est la première région pour le nombre d'exploitations et la deuxième pour la surface cultivée.
Ces deux régions présentent une population pouvant être exposée à des produits tels que les pesticides, qui perturbent le bon fonctionnement hormonal. Leurs activités viticoles « sont celles où l'on utilise le plus de pesticides proportionnellement à la surface agricole », précise Joëlle Le Moal.
« Il est très important de surveiller la qualité du sperme, car c'est un biomarqueur sensible aux expositions environnementales et corrélé à l'espérance de vie », insiste le docteur Le Moal. C'est l'objet du Réseau santé reproductive humaine et environnement général (dont l'acronyme en anglais est Hurgent), lancé en décembre 2013, par l'InVS, à l'échelon européen.

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1 commentaire:

  1. Les Français doivent changer leurs attitudes en ce qui concerne la consommation du tabac, de l'alcool et veiller à manger bio.c'est la seule solution pour améliorer la qualité de leur sperme.

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