Le mondial brésilien approche à pas de géant. Dans à peine quatre mois seulement, la grande messe mondiale du football sera célébrée comme tous les quatre ans. Et déjà, les sélections fourbissent ça et là leurs armes. Les équipes nationales africaines, qualifiées pour la phase finale de la coupe du monde de football qui aura lieu au Brésil l'été prochain, sont plus que jamais tentées de recruter des joueurs français dont les origines leur permettraient d’opter pour l’équipe de leur pays d'origine. Si l'on en croit RMC, le Cameroun de Samuel Eto'o serait en train de tenter d'attirer le Lyonnais Samuel Umtiti et le Rennais Paul-Georges N’Tep dans la tanière des Lions indomptables. Ces deux internationaux français d'origine camerounaise, qui ont déjà évolué chez les jeunes, peuvent s'ils le souhaitent, changer de nationalité sportive, selon les règlements de la FIFA et jouer en équipe seniors de leur pays d'origine.
Véritable icône nationale dans son pays le Cameroun, le capitaine des Lions indomptables Samuel Eto’o est même mis à contribution dans ce recrutement. « Ce n’est pas du lobbying, c’est essayer de faire comprendre à certains joueurs que leur intérêt c’est de jouer dans l’équipe de leur pays d’origine », nuance Claude Le Roy, ancien sélectionneur du Cameroun aujourd’hui sélectionneur du Congo-Brazzaville. Passé par le Mali, le Sénégal ou le Congo, le technicien français connaît parfaitement les mécanisme de séduction des fédérations africaines de football.«Il ne faut surtout pas penser qu’on va « récupérer » un joueur. C’est lui qui doit être content en premier »
Mais n’y voit rien de répréhensible, lui qui avoue avoir pu faire « des milliers de kilomètres » pour convaincre un joueur. « C’est un énorme boulot, mais un boulot passionnant, où il faut développer les arguments. Il ne faut surtout pas penser qu’on va « récupérer » un joueur. C’est lui qui doit être content en premier », explique-t-il. Ces temps-ci, « je suis en train d’essayer de convaincre le petit Maboulou de Châteauroux, parce que c’est le profil technique que je cherche.»
Pour l’aider, Claude Le Roy peut compter lui-aussi sur Samuel Eto’o, prêt « à donner un coup de main même pour convaincre un joueur d’une autre nationalité que la sienne
». L’argumentaire? «En France, on ne se rend pas compte de ce qu’est une équipe nationale en africaine. C’est 50.000 personnes à l’entraînement, des sensations qu’aucun joueur ne pourra jamais connaitre. C’est aussi avoir la possibilité quasi-permanente de jouer une Coupe du monde, des coupes d’Afrique des nations», développe Le Roy.
Vu sous cet angle, l'on ne pourrait faire aucun reproche à ces sélections africaines qui viennent faire leur marché en France à la veille de la coupe du monde. Car après tout, nous devons reconnaître que ces joueurs binationaux courtisés par leur pays d'origine ont parfois été laissés sur la touche pour ainsi dire par les sélectionneurs de l'équipe de France. Au lieu de ronger leur frein à jamais, en accumulant des frustrations dans l'espoir d'être un jour appelés au sein des bleus, ne vaut-il pas mieux pour eux, sportivement parlant de tenter leur chance dans les sélections de leur pays d'origine où ils ont parfois plus de baraka d'évoluer en tant que titulaires incontestés et incontestables? Tenez, à propos, l'un des exemples les plus édifiants est celui du franco-camerounais Charles Itandje, né à Bobibny en banlieue parisienne. A 31 ans, après une brillante carrière dans le championnat français et européen, ce gaillard qui mesure 1m93 n'a jamais pu faire mieux qu'être sélectionné dans l'équipe de France espoirs. Après avoir attendu longtemps en vain, une sélection dans l'équipe senior, cet excellent gardien de but s'est enfin tourné vers son pays d'origine le Cameroun où certains le comparent déjà au mythique Thomas N'Kono ou au légendaire Joseph Antoine Bell. Tous les observateurs avertis de la planète foot vous le diront, le Cameroun doit en partie sa qualification au mondial aux prestations execeptionnelles de portier bourré de talents qui a sauvé à deux reprises, l'équipe de Samuel Eto'o fasse aux assauts des Tunisiens, garantissant ainsi au pays de Roger Milla, sa qualification sans équivoque pour le mondial brésilien.
Après Charles Itandje et autres Benoît Assou Ekotto, peut-être demain le Lyonnais Samuel Umtiti et le Rennais Paul-Georges N’Tep dans la sélection des Lions d'Afrique ? Et pourquoi pas !
Lol laissez nos lions tranquilles. Et quand vous les français vous prenez aussi nos talents dans le sport et la culture nos on fait comment? C'est la mondialisation que vous avez inventée non?
RépondreSupprimerBien vu car la france aussi prend des jours d'origine africaine donc pourquoi on s'en plaindrait alors?
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