L’Europe compte plus de quatre millions
de sans-domicile fixe (SDF). Aussi paradoxal que cela puisse paraître, onze millions de logements sont inoccupés au sein
de l’UE, en Espagne, particulièrement, ainsi qu’en France, en Italie ou en Irlande. Tel est le paradoxe dévoilé par une une enquête du journal
britannique The Guardian.
En
Espagne, 14% des logements sont vides. Conséquence
d’investissements touristiques lors du boum de la construction qui a
précédé la crise des crédits hypothécaires à risque entre les années 2007 et 2008.
En France, le problème est ancien. « La France a deux millions de logements vacants depuis quarante ans maintenant, explique Michel Mouillart, économiste, spécialiste du logement. Beaucoup ne sont pas des logements utilisables. Par exemple, ce sont des logements agricoles qui sont dans des zones désertées dans lesquelles personne ne voudra aller. Mais en Espagne, toute une partie des logements vacants pourraient être directement utilisés si les moyens de financement nécessaires à leur acquisition étaient réunis.».
En Grèce, en Italie ou en Irlande, ces habitations ont été reprises par les banques après l’expulsion de propriétaires incapables de rembourser leurs emprunts. « On pourrait très bien considérer que les maisons qui ont été reprises par les banques soient en fait reversées dans le parc public, estime Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, puisque les banques ont été financées à l'époque avec de l'argent public ».Ce qu’elles n’ont pas fait. Or, pour les associations de personnes sans abri, seule la moitié des 11 millions de logements vacants suffirait à résoudre le problème des sans-abris.
En France, le problème est ancien. « La France a deux millions de logements vacants depuis quarante ans maintenant, explique Michel Mouillart, économiste, spécialiste du logement. Beaucoup ne sont pas des logements utilisables. Par exemple, ce sont des logements agricoles qui sont dans des zones désertées dans lesquelles personne ne voudra aller. Mais en Espagne, toute une partie des logements vacants pourraient être directement utilisés si les moyens de financement nécessaires à leur acquisition étaient réunis.».
En Grèce, en Italie ou en Irlande, ces habitations ont été reprises par les banques après l’expulsion de propriétaires incapables de rembourser leurs emprunts. « On pourrait très bien considérer que les maisons qui ont été reprises par les banques soient en fait reversées dans le parc public, estime Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, puisque les banques ont été financées à l'époque avec de l'argent public ».Ce qu’elles n’ont pas fait. Or, pour les associations de personnes sans abri, seule la moitié des 11 millions de logements vacants suffirait à résoudre le problème des sans-abris.
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