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dimanche 5 janvier 2014

Transport aérien : quel avenir pour les compagnies africaines face aux multinationales occidentales?

Elles sont plusieurs à avoir pris leur envol depuis les indépendances. Ces flottes africaines sont pour la plupart nées sur les cendres de défuntes compagnies nationales. Échaudés par les nombreux échecs passés, leurs promoteurs assurent pouvoir voler de leurs propres ailes. Sauf que la concurrence est de plus en plus rude dans le ciel du transport aérien. Alors question: comment  naviguer sans turbulences?
Alors que la frénésie agite l’Afrique, la tendance est à la concentration ailleurs. Pas toujours en raison d’un déficit de capitalisation à combler, mais aussi pour mieux gérer les dessertes et aérer l’espace aérien mondial. Les compagnies qui ont essayé de jouer en solo, ont plongé. Qui a oublié Le plus l'échec d’American Airlines, pourtant numéro un mondial il y a encore une décennie?
L’Afrique est certes en plein essor, avec une population destinée à un milliard d'âmes, soit le tiers de la planète et une croissance constante.Cette masse est appelée à plus de mobilité, car plusieurs secteurs industriels sont en plein boom. Est-ce pour cette raison que ces pays du sud veulent retrouver leur souveraineté dans les transports en ressuscitant les compagnies nationales ?
Embouteillages dans le ciel...
Les compagnies nationales africaines telles que  Camair CO, Senegal Airlines, Air Mali, Air Burkina, Air Mauritanie, Air Nigeria ou encore Arik Air,  aidées en cela par l’expertise de grands groupes multinationaux, côtoient des opérateurs majeurs comme South African Airways, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Egypt Air ou encore Royal Air Maroc. Sauront-elles  parvenir à  tenir leur place dans le ciel du transport aérien, face à la concurrence rude des multinationales européennes et orientales ?
La réponse devient plus complexe si on tient compte des compagnies régionales censées participer à l’exploitation des lignes sous-régionales et internes. Dans ce dernier cas, il y a un retard à l’allumage. Air CEMAC destiné à l’Afrique centrale est encore cloué au sol. Pourquoi? Allez donc sonder les égoïsmes nationaux! En Afrique de l’Ouest, Asky Airlines propulsé par la Société de promotion d’une compagnie aérienne régionale (SPCAR) navigue en zones de turbulences car certains membres dénoncent la trop grande part (25%) détenue par le principal partenaire stratégique Ethiopian. Et ce n’est pas tout : Air Côte d'Ivoire supplante Air Ivoire, disparue des radars avec la chute du régime de Laurent Gbagbo. Au Gabon, Gabon Airlines etc.
Ces entreprises nationales africaines sauront-elles un tant soit peu voler au-delà de leurs prétentions ? Ils ont légion les observateurs avertis qui pensent que la croissance aidant, les marchés nécessiteront durablement des lignes aériennes fiables. Il faudrait cependant que les États dépolitisent ces projets économiques pour les placer dans une véritable optique de développement et d’intégration. Les précédents et trop nombreux échecs de politiques publiques découlent d’une trop grande attention accordée à la notoriété et à l’indépendance des pays plutôt qu’à leur croissance, poussant à une lutte des ego. 
Bon vol!

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