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samedi 11 janvier 2014

CENTRAFRIQUE : L'ancien président Michel Djotodia en route pour l'exil au Bénin

Après avoir démissionné vendredi à N'Djamena, poussé vers la sortie par ses pairs d'Afrique centrale, l'ancien président centrafricain Michel Djotodia, a quitté la capitale tchadienne ce samedi à bord d'un avion officiel tchadien à destination de Cotonou qui a accepté de l'accueillir à la demande des Etats membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, a affirmé ministre des Affaires étrangères béninois Nassirou Bako Arifari. "C'est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique", a-t-il ajouté. Michel Djotodia a quitté N'Djamena à la mi-journée pour rejoindre sa famille qui se trouve déjà au Bénin, où elle séjourne régulièrement, selon des sources centrafricaines.
Après la démission de Michel Djotodia, le parlement provisoire centrafricain est rentré à Bangui où il est chargé d'élire le nouveau chef de l'Etat. Le président du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire), Alexandre-Ferdinand Nguendet, devra, dans un premier temps, remettre à la Cour constitutionnelle; la lettre de démission de Michel Djotodia, afin qu'elle constate la vacance du pouvoir.
Dès lors, Alexandre-Ferdinand Nguendet assurera l'intérim du chef de l'Etat, pour une durée maximale de 15 jours, avec la charge d'organiser l'élection du successeur de Michel Djotodia par les 135 membres du CNT.
Vendredi, depuis N'Djamena, le président du CNT avait lancé un appel aux Centrafricains pour "la paix, l'unité, la réconciliation nationale", rappelant qu'"au grand jamais dans l'histoire de notre pays, le peuple centrafricain n'a vécu de tel cas".
Malgré ces appels au calme, pillages, tirs, affrontements meurtriers ont repris samedi à Bangui. Fuyant les violences et le climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique - Tchadiens surtout mais aussi ouest-africains - continuent de quitter le pays en masse. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise de nouveaux vols à partir de samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens.
Au total, 60.000 immigrés africains ont demandé de l'aide à leurs ambassades respectives, selon l'OIM.
Selon le président de la Croix-rouge centrafricaine, le pasteur Antoine Mbaobogolui, il y a eu "énormément de pillages" pendant la nuit. "Ceux qui ont été pillés à l'arrivée des Séléka (en mars, à la prise du pouvoir par Michel Djotodia) pillent à leur tour. Pour eux, c'est le 14 juillet", a expliqué à l'AFP le pasteur.Au quartier Bimbo, dans le sud, un groupe majoritairement composé de jeunes hommes vidait et démembrait une mosquée, emportant toiture et briques. "C'est impossible de vivre avec des musulmans. On ne veut pas des Arabes en Afrique centrale", lançait un des pillards, Béranger.
Des tirs, entendus durant la nuit, ont fait au moins trois morts par balle: un civil, un "anti-balaka" (milicien hostile à l'ancien président) et un ex-séléka (combattant issu du mouvement de Michel Djotodia), selon la Croix-rouge.
Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences inter-religieuses qui ont tourné en tueries de masse, a démissionné vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale. Certaines sources affirment que la France n'est pas totalement étrangère à cette initiative qui a poussé Michel Djotodia vers la sortie.

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