L'organisation française de lutte contre les discriminations SOS Racisme a organisé une nuit du «testing» le week-end dernier dans 25 boîtes de nuit de différentes villes françaises. Au terme de ces tests, l'association anti-racisme a décidé de porter plainte contre cinq discothèques dont trois sont basées à Paris, la capitale. En effet, cette nuit de "testing" a mis en relief une triste évidence qui demeure hélas d'actualité à savoir combien il n'est pas facile pour un noir aujourd'hui en France de rentrer dans une boîte de nuit. SOS Racisme en a une nouvelle fois fait la preuve par les faits et va porter plainte contre ces boîtes de nuit dont elle a constaté les pratiques discriminatoires lors de sa «nuit du testing» effectuée dans toute le pays
Au cours de cette opération, menée dans la nuit de samedi à dimanche, SOS RACISME a testé 25 boîtes de nuit parisiennes mais aussi dans le Doubs à Besançon, dans la Gironde à Bordeaux, dans la Moselle à Metz, dans les Alpes-Maritimes à Nice et à Reims dans la Marne. L'association anti-racisme a clairement constaté que cinq boîtes de nuit testées «ont présenté des pratiques discriminatoires sur des bases ethniques à leur entrée».Trois boîtes de nuit parisiens dans le collimateur de SOS RACISME
«Trois à Paris, une à Nice et une à Besançon ont refusé des personnes de couleur puis, quelques minutes plus tard, accepté des personnes blanches sans qu'aucun autre motif ne puisse justifier cette différence de traitement», annonce SOS RACISME.
«Cette nuit du testing montre que les pratiques discriminatoires, constituant un grave délit, à l'entrée des boîtes de nuit sont encore trop présentes sur notre territoire. Ainsi, encore et toujours en 2014, il vaut mieux être blanc pour être sûr de passer une soirée entre amis» en boîte de nuit, déplore l'association.
Ibrahim Sorel Kaita, leader de SOS Racisme, souligne «la nécessité de mettre en œuvre un véritable choc d'égalité pour mettre fin à ces pratiques discriminatoires qui continuent de mener la vie dure à des milliers de citoyens et sont une honte pour notre République».
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