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dimanche 26 janvier 2014

Manifestation anti-Hollande : 19 policiers blessés, au moins 150 interpellations

Aux cris de «Hollande démission», 17 000 personnes selon la police, 160 000 selon les organisateurs, ont défilé ce dimanche après-midi à Paris, à l'appel du collectif «Jour de colère». Une manifestation qui s'est achevée par des affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre avenue de Villars (VIIe arrondissement). 

Au moins 150 interpellations ont eu lieu au moment de la dispersion, a ainsi indiqué la police.

Dix-neuf policiers ont été blessés, dont l'un a reçu un pavé sur la mâchoire, selon un bilan provisoire communiqué par la police. Douze personnes ont également été interpellées. Des centaines de manifestants, masqués pour une partie d'entre eux, ont lancé des projectiles, des bouteilles, des pétards, des barres de fer, des poubelles et des fumigènes contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. La place Vauban, vers laquelle ont convergé les manifestants, a été bouclée par les CRS. «La France aux Français», «Hollande démission», criaient des jeunes.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a aussitôt condamné «avec la plus grande fermeté les violences contre les forces de l'ordre commises par des individus, des groupes hétéroclites, de l'extrême et de l'ultra droite, dont le but n'est que de créer du désordre en n'hésitant pas à s'en prendre avec violence aux représentants des forces de l'ordre». Il a salué «le sang froid des policiers et des gendarmes et leur maîtrise devant des comportements totalement irresponsables», assurant que «tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ces actes inadmissibles».

Appels à la «destitution» du président

Sous le nom de «Jour de colère», ce collectif hétéroclite, qui menace le président de «le poursuivre dans la rue avant de le chasser dans les urnes», regroupe une cinquantaine d'associations, des identitaires aux «bonnets rouges», en passent par des membres du Printemps français (la frange la plus radicale des anti-mariage pour tous), des opposants au «racket fiscal» ou des soutiens de l'humoriste controversé Dieudonné. Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, les organisateurs ont appelé les députés à  «se constituer, par un vote, en Haute Cour de justice, afin d’engager la procédure de destitution du Président de la République pour « manquement grave » à l’exercice de ses fonctions».

Des slogans homophobes et anti-Europe
«Non au mariage homo», «Europe sécession, la France est une Nation», criaient les manifestants, tandis que des fumigènes et des pétards étaient lancés sur le trajet, entre Bastille et les Invalides. Des journalistes accusés d'être des «collabos» ont été pris à partie, ont constaté des reporters de l'AFP. En marge du cortège qui réunit surtout des familles, une dizaine de militantes du groupe Femen ont scandé «allez brouter ailleurs», avant d'être arrêtées par les forces de l'ordre. 

Le parcours avait été imposé par la préfecture cette semaine. Les organisateurs ont par ailleurs dénoncé des «violences policières» et accusé Manuel Valls d'avoir «déployé des moyens dignes de l’Ukraine, en attendant peut-être utiliser ceux employés à Damas».

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