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jeudi 6 février 2014

Égypte. Le maréchal al-Sissi, futur président ?

Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, appelé par l'armée qu'il dirige à briguer la présidence, est la personnalité la plus populaire d’Égypte."Je n'ai pas d'autre choix que de répondre à l'appel du peuple égyptien " expliquait-il au quotidien koweitien Al-Seyassah.

Maréchal, vice-Premier ministre et ministre de la Défense

Si l'armée égyptienne a rectifié le tir en affirmant que le journal avait "mal interprété"les propos du chef de l'armée et qu'il réserverait l'annonce de sa candidature au "peuple égyptien", les intentions d'al-Sissi sont claires.
Toute ambiguïté a été levée il y a dix jours quand l'état-major de l'armée lui a donné mandat de postuler à la magistrature suprême. Il reste au maréchal à prendre sa retraite de militaire et démissionner de son poste de vice-Premier ministre et ministre de la Défense pour pouvoir officiellement faire acte de candidature à la présidence.

Sissi, nouveau "raïs"?

Une situation cocasse pour celui qui apparaissait, le 3 juillet 2013, sur les écrans de télévision pour annoncer la destitution du seul président jamais élu démocratiquement du pays, l'islamiste Mohamed Morsi, issu de l'influente confrérie des Frères musulmans. Dans la lignée du feu charismatique Gamal Abdel Nasser, al-Sissi a ensuite mené une répression sanglante des Frères musulmans.
Agé de 59 ans, Abdel Fattah al-Sissi était entré au gouvernement en août 2012, sous la présidence Mohamed Morsi, seul chef d'Etat égyptien non issu des rangs de l'armée. La nomination de d'al-Sissi à la tête du ministère de la Défense et des Forces armées égyptiennes avait alimenté de nombreuses spéculations sur une mise au pas de l'armée et sur une possible allégeance des militaires aux nouveaux dirigeants islamistes.

La toute puissance de l'armée égyptienne

Quelques jours avant de déposer et d'arrêter Mohamed Morsi, les tout-puissants militaires, qui dirigent l'Égypte depuis des décennies, lui avaient lancé un ultimatum. Ils affirmaient répondre aux millions de manifestants descendus dans la rue réclamer le départ de Morsi. Au même moment, al-Sissi - alors général - assistait à un discours vindicatif du président islamiste, le sourire aux lèvres, alors que Mohamed Morsi poursuivait ses diatribes. Quelques jours plus tard, al-Sissi l'envoyait en prison.

"Un assassin" pour les pro-Morsi

Depuis, la popularité du maréchal ne cesse de grandir. Dans un pays régulièrement secoué par des crises et déserté par les touristes depuis la révolte populaire de 2011 qui chassa du pouvoir Hosni Moubarak, Abdel Fattah al-Sissi incarne l'homme fort capable de faire revenir la stabilité.
Mais pour les pro-Morsi qui continuent de manifester quotidiennement malgré une répression qui a fait plus de 1 000 morts, "Sissi est un assassin", selon des slogans tagués par des partisans du président destitué sur les murs du Caire, des slogans toutefois rapidement éclipsés par les nombreux portraits du général.

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