Mais que se passe t--il donc en Ukraine ? Hier vendredi 21 Février, au palais présidentiel de Kiev, le président Viktor Ianoukovitch et les chefs de l'opposition signaient in extremis, un accord de sortie de crise, après une nuit de négociation sous l'égide de trois ministres des affaires étrangères de l'Union Européenne : le Français Laurent Fabius, l'Allemand Frank-Walter Steinmeier et le Polonais Radoslaw Sikorski. Aujourd'hui samedi 22 Février, avant même le début du commencement de l'application de cet accord inespéré qui prévoyait une élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année, le Viktor Ianoukovitch est introuvable. Le président ukrainien a quitté la capitale tôt ce matin. L'homme-fort de Kiev Viktor se trouve actuellement à Kharkiv, dans l'est du pays. Selon Ganna German, l'une de ses conseillères, il devrait s'exprimer à la télévision aujourd'hui même.
Pendant ce temps, l'opposition s'empare des leviers du pouvoir en Ukraine, appelant le Parlement à voter la destitution du président Viktor Ianoukovitch dont la chute semble de plus en plus inéluctable. Les députés ont voté la libération de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, dont deux proches ont été désignés à la tête du Parlement et du ministère de l'Intérieur.
Pendant ce temps, l'opposition s'empare des leviers du pouvoir en Ukraine, appelant le Parlement à voter la destitution du président Viktor Ianoukovitch dont la chute semble de plus en plus inéluctable. Les députés ont voté la libération de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, dont deux proches ont été désignés à la tête du Parlement et du ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué publié sur le site du Ministère de l'intérieur, la police ukrainienne déclare être "aux côtés du peuple" et dit partager les aspirations du peuple "aux changements rapides",
Et comme si tous ces revers ne suffisaient pas à sceller le sort de Viktor Ianoukovitch, les défections s'enchaînent dans le camp présidentiel ce samedi, malgré d'importantes concessions de la part du pouvoir, sous pression des Européens, après le bain de sang dans le centre de Kiev qui a coûté la vie à près de 80 personnes en trois jours.
Environ 10.000 partisans du président Ianoukovitch se sont rassemblés devant le congrès en brandissant des affiches sur lesquelles on pouvait lire "Les mineurs du Donbass contre l'extrémisme" ou "nous sommes contre le fascisme".
Election Présidentielle d'ici le 25 mai 2014
Certains journalistes de la télévision Kanal 5 ont raconté samedi matin être entrés sans difficulté dans la résidence du président, placée d'habitude sous très haute protection, dans la banlieue de Kiev. Des manifestants ont également pénétré sans résistance, dans la présidence située au centre de la capitale. Aucun soldat ni policier n'était visible dans l'enceinte de la présidence, selon L'AFP.
Soldats et policiers aux abonnés absents
Au Parlement, la situation évolue rapidement. Un vote sur la destitution du président pourrait avoir lieu dès cet après-midi.
"Nous exigeons une présidentielle anticipée d'ici au 25 mai", a déclaré Vitali Klitschko dans une ambiance électrisée. "Nous devons fixer (la date) ici" au Parlement, a-t-il affirmé. "Le Parlement doit adopter une résolution exigeant que Ianoukovitch donne sa démission", a-t-il conclu.
Viktor Ianoukovitch jette l'éponge avant la fin du ring
Viktor Ianoukovitch jette l'éponge avant la fin du ring
L'accord signé vendredi soir sous la pression des Européens prévoyait une élection présidentielle anticipée, au plus tard en décembre, la formation d'un gouvernement de coalition d'ici à dix jours et un retour à la Constitution de 2004, voté dans la foulée par le Parlement ukrainien. Les Européens, dont les ministres des Affaires étrangères polonais, allemand et français ont été les principaux artisans du compromis, ont dépeint des négociations difficiles qui ont duré toute la nuit..
A ce jour, l'Ukraine est au bord de la faillite, et la Russie a promis l'octroi d'un crédit de 15 milliards de dollars et un important rabais du prix du gaz. Elle a versé trois milliards de dollars fin décembre, mais annulé cette semaine un nouveau versement de deux milliards et le versement du reste de l'aide promise est désormais très incertain.
Certes, l'Union européenne a promis une assistance financière à l'Ukraine, mais cette aide sera loin de pouvoir amener ce pays à sortir la tête de l'eau car le chiffre très inférieur de 610 millions d'euros a été évoqué.
Européens et Américains avaient fait monter la pression sur le régime de Kiev tout au long de la semaine en décidant de priver de visas et de geler les avoirs de responsables ukrainiens. Cette menace a t-elle finalement poussé le président Viktor Ianoukovitch à prendre la poudre d'escampette?
Quand on connait les avoirs importants des oligarques ukrainiens en Europe et notamment dans les banques suisses et leur propension à passer régulièrement leurs vacances en Europe où d'aucuns possèdent des biens immobiliers, on peut comprendre aisément pourquoi cette menace de sanctions européennes, non encore mises à exécution, aurait pousser le probable désormais ex-homme fort de Kiev à jeter l'éponge pour éviter un éventuel K.O suicidaire.
Quand on connait les avoirs importants des oligarques ukrainiens en Europe et notamment dans les banques suisses et leur propension à passer régulièrement leurs vacances en Europe où d'aucuns possèdent des biens immobiliers, on peut comprendre aisément pourquoi cette menace de sanctions européennes, non encore mises à exécution, aurait pousser le probable désormais ex-homme fort de Kiev à jeter l'éponge pour éviter un éventuel K.O suicidaire.
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