L’international camerounais Samuel Eto’o a lancé avec tambours et trompettes en 2012 au Cameroun, un opérateur virtuel de téléphonie mobile dénommé Set Mobile, enseigne de la société Eto Telecom. Aujourd'hui, après un lancement en grandes pompes suivi d'un démarrage chaotique, la société du footballeur présente une situation financière catastrophique et peine à se faire une place sur le marché. Décryptage.
L'aventure commence au mois de septembre 2012 à Douala, la capitale économique du Cameroun où a grandi le petit Samuel Eto’o et où vivent encore ses parents et autres frère et soeur. Le footballeur lance sa marque Set Mobile, gérée par le société Eto’o Télécom qui en réalité est un opérateur de réseau virtuel (MVNO). Les objectifs du célèbre footballeur sont clairs : atteindre les 3% de parts de marché en 2014 et un chiffre d’affaires estimé à 20 millions d’euros.
Mais seulement voilà : depuis le lancement officiel après un démarrage raté, les choses vont de mal en pis pour Set Mobile, Set comme Samuel Eto'o. En effet, non seulement l'entreprise est bien loin des 3% de parts de marché escomptés, mais aussi et surtout Set mobile se démène comme un beau diable au milieu des mastodontes du secteur que sont la sud-africaine MTN et la française Orange Cameroun à qui l'entreprise du footballeur loue son réseau.
Set Mobile plus cher que la concurrence...
Mais en réalité, comment expliquer les difficultés de cette société qui peine à décoller? Tout d'abord, Set est plus chère que ses concurrents. En effet, Eto'o facture la minute de communication à 70 FCFA , soit environ 10 centimes d’euros la minute alors que ses deux grands concurrents Orange et MTN proposent des tarifs plus bas qui oscillent entre 50 et 60 francs la minute. Dans ces conditions, il n'est pas évident d’inciter les consommateurs à téléphoner cher dans un pays où le pouvoir d'achat de la majorité n'est pas réputé pour être spécialement grand.
Autre raison du déclin, les dirigeants de la société de l'attaquant vedette de Chelsea peinent à mettre sur pied, une véritable stratégie de communication susceptible de renverser un tant soit peu la donne en donnant à la marque, une lisibilité sur le marché. Ainsi, plutôt que de se positionner sur des niches de marché telles que les jeunes ou les différentes communautés, Eto'o Télécom osé le pari risqué de jouer sur le même terrain que ses puissants concurrents. Au bout du compte, nombre des 300 000 abonnés annoncés au lancement de la marque semble avoir quitté le terrain afin la fin du match.
Les pourparlers avec la française Orange ont du plomb dans l'aile
Et comme si tous ces écueils ne suffisaient pas, le torchon semble brûler entre Eto'o Telecom et Orange Cameroun qui loue une partie de son réseau à Set Mobile. En effet, Orange Cameroun réclame 300 millions de francs CFA, environ 461 000 euros, à la société du capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Ce passif entrave les négociation entre les deux parties et freine l'émergence de leur partenariat.
L’une des solutions semble être l'entrée de la filiale du groupe français dans le capital de l'entreprise du camerounais, mais Eto’o Télécom craint légitimement d’être absorbé à la longue par la filiale de l'opérateur historique français.
Comment sortir la tête de l'eau afin d'éviter que la première offensive de l'attaquant camerounais dans le monde du business ne se solde par une cinglante défaite ? L'avenir nous permettra de répondre à cette question.
Mais seulement voilà : depuis le lancement officiel après un démarrage raté, les choses vont de mal en pis pour Set Mobile, Set comme Samuel Eto'o. En effet, non seulement l'entreprise est bien loin des 3% de parts de marché escomptés, mais aussi et surtout Set mobile se démène comme un beau diable au milieu des mastodontes du secteur que sont la sud-africaine MTN et la française Orange Cameroun à qui l'entreprise du footballeur loue son réseau.
Set Mobile plus cher que la concurrence...
Mais en réalité, comment expliquer les difficultés de cette société qui peine à décoller? Tout d'abord, Set est plus chère que ses concurrents. En effet, Eto'o facture la minute de communication à 70 FCFA , soit environ 10 centimes d’euros la minute alors que ses deux grands concurrents Orange et MTN proposent des tarifs plus bas qui oscillent entre 50 et 60 francs la minute. Dans ces conditions, il n'est pas évident d’inciter les consommateurs à téléphoner cher dans un pays où le pouvoir d'achat de la majorité n'est pas réputé pour être spécialement grand.
Autre raison du déclin, les dirigeants de la société de l'attaquant vedette de Chelsea peinent à mettre sur pied, une véritable stratégie de communication susceptible de renverser un tant soit peu la donne en donnant à la marque, une lisibilité sur le marché. Ainsi, plutôt que de se positionner sur des niches de marché telles que les jeunes ou les différentes communautés, Eto'o Télécom osé le pari risqué de jouer sur le même terrain que ses puissants concurrents. Au bout du compte, nombre des 300 000 abonnés annoncés au lancement de la marque semble avoir quitté le terrain afin la fin du match.
Les pourparlers avec la française Orange ont du plomb dans l'aile
Et comme si tous ces écueils ne suffisaient pas, le torchon semble brûler entre Eto'o Telecom et Orange Cameroun qui loue une partie de son réseau à Set Mobile. En effet, Orange Cameroun réclame 300 millions de francs CFA, environ 461 000 euros, à la société du capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Ce passif entrave les négociation entre les deux parties et freine l'émergence de leur partenariat.
L’une des solutions semble être l'entrée de la filiale du groupe français dans le capital de l'entreprise du camerounais, mais Eto’o Télécom craint légitimement d’être absorbé à la longue par la filiale de l'opérateur historique français.
Comment sortir la tête de l'eau afin d'éviter que la première offensive de l'attaquant camerounais dans le monde du business ne se solde par une cinglante défaite ? L'avenir nous permettra de répondre à cette question.
c'est clair qu'il va à sa perte!
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