Pour endiguer les violences de ces derniers jours en Centrafrique,pas moins de 600 soldats français de l'opération dite «Sangaris» se sont déployés avec fermeté dans la capitale centrafricaine.
Les véhicules de transport de troupes entourés de blindés sont alignés le long de l'avenue des Martyrs, la longue route qui coupe Bangui. Jeudi à l`aube, l`armée française a lancé une opération de sécurisation de plusieurs quartiers agités de la capitale. Une manœuvre imposante qui intervient au lendemain d`une journée particulièrement chaotique dans la ville, où incidents et accrochages se sont multipliés dans la plus totale confusion.
«Ce déploiement appuyé», selon le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier, sous-chef des opérations de «Sangaris», s`il n`est que «ponctuel» représente un vrai changement dans la tactique française. «Ils haussent le ton», commente un observateur. Depuis le débarquement du 5 décembre et les heurts qui avaient éclaté les jours suivants, Paris avait en effet semblé vouloir se faire un rien discret. Les patrouilles françaises s`étaient faites moins marquées. Avec 600 hommes, le ratissage entamé jeudi se veut au contraire voyant. «Le but est de dissuader», reconnaît l`officier français. Au sud de la ville, le contingent burundais de la mission africaine s`est lui aussi largement déployé, contrôlant les points d`accès et filtrant les allées et venues.
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